Le juge en charge du dossier du crash de la caravelle Ajaccio-Nice en septembre 1968 a requis la levée du secret-défense auprès du gouvernement. Depuis près de 50 les familles des victimes cherchent à lever le voile sur cet accident dans lequel 95 personnes sont mortes.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La levée du secret-défense dans l’affaire du vol Ajaccio-Nice de septembre 1968. C’est ce qu’a requis le juge niçois Alain Chemama qui a relancé l’enquête sur cet accident révèle l’AFP.

L’annonce a été faite par l’association des familles des victimes et leur avocat, hier, jeudi. « C’est le travail de toutes les familles. Tous les témoignages que nous avons recueillis, les médias nous ont énormément aidés compte tenu de tout ce qui était passé dans la presse et dans les journaux locaux. Nous avons automatiquement des témoins qui se sont manifestés. C’est seulement comme ça que l’on a pu continuer à travailler sur le sujet », se félicite Mathieu Paoli, président de l'association qui a perdu ses deux parents dans la catastrophe. 

« La requête a été envoyée à Monsieur le Premier ministre Edouard Philippe par le doyen des juges Alain Chemama avec un dossier très complet. Le travail que nous avons effectué inlassablement pendant ces nombreuses années de recherches a enfin donné un premier résultat », a indiqué à l’AFP Mathieu Paoli.

C’est la procédure lorsqu’une levée du secret-défense est demandée. Dès lors que le gouvernement est sollicité, il saisit la commission du secret de la défense nationale en lui adressant les pièces concernées. L’institution a ensuite deux mois pour se prononcer.


Reportage : Antomarchi Florence ; Lameta Dominique.

« C’est l’honneur de la France »


« La requête porte sur une quantité considérable de documents classifiés dont certains concernent des exercices militaires dans la zone et des démarches entreprises par des services militaires ou services de l'Etat, comme les Renseignements généraux, dont on pense qu'elles avaient pour but de faire passer le crash pour un banal accident », a expliqué à l’AFP maître Paul Sollacaro. « On est dans des pratiques de l'ancien monde. C'est l'honneur de la France de mettre fin à ce traumatisme et de dire ce qui s'est passé » a-t-il insisté.

Le dossier du mystérieux accident de la Caravelle a été rouvert en 2012 par l’association des familles des victimes. Elle avait alors porté plainte pour « soustraction et recel de preuves », car elle s’interrogeait sur de possibles manœuvres de l’armée le jour de l’accident. L’association évoque depuis qu’un missile aurait touché l’avion par erreur. Mais la démarche a été classée sans suite en 2014.

Revirement de situation en juillet 2017 lorsque des gendarmes enquêteurs, dans le cadre d’une nouvelle information judiciaire, ont estimé dans un rapport que certains éléments de l’enquête ne concordaient pas avec la thèse officielle. Une thèse qui voudrait que le crash de la Caravelle au large d’Antibes ait été causé par un incendie à l’intérieur de l’appareil.

L’accident du vol AF 1611 du 11 septembre 1968 entre Nice et Ajaccio a fait 95 morts.


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information