Ce mardi, une messe s’est tenue à la cathédrale d’Ajaccio en mémoire des 95 victimes du crash de la caravelle Ajaccio-Nice le 11 septembre 1968. Des politiques ont indiqué vouloir adresser une lettre à Emmanuel Macron demandant la levée du secret défense.
Le 11 septembre 1968, le vol Air France AF1611 devant relier Ajaccio à Nice s’abîme au large d’Antibes. Ce mardi, une messe s’est tenue à la cathédrale d’Ajaccio, comme chaque année, pour rendre hommage aux 95 victimes de cet accident.
Familles et élus ont une nouvelle fois demandé la levée du secret défense. L’appareil « s’est abîmé en mer […] suite au tir accidentel d’un missile non armé qui aurait touché le réacteur gauche », soutient Mathieu Paoli, président de l’association des familles des victimes, dans un discours au cimetière marin d’Ajaccio.
Lettre
Une demande que Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, Laurent Marcangeli, maire d’Ajaccio, Christian Estrosi, maire de Nice et Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, comptent appuyer dans une lettre commune adressée à Emmanuel Macron.
En avril dernier, une demande officielle de levée du secret défense a été requise par le juge niçois Alain Chamana auprès du Premier ministre. Si la requête a été renvoyée au juge par Édouard Philippe, le magistrat l’a transmise à tous les ministres. Vendredi, Gérard Collomb a répondu à Alain Chamana lui indiquant que les documents réclamés seraient recherchés par ses services et qu’il saisirait la commission secret défense. Cette dernière a deux mois pour se prononcer après avoir été saisie.
Lundi, une messe s’est tenue à Nice en hommage aux victimes de la catastrophe. Il y a 50 ans, le vol AF 1611 qui devait relier Ajaccio à Nice s’est abîmé trois minutes avant son atterrissage, faisant 95 victimes dont 13 enfants. Après la catastrophe, une enquête pour « homicide involontaire » avait débouché sur une ordonnance de non-lieu le 26 juin 1973. Les faits avaient été prescrits en 1976.