Les opérations de déstockage des balles de déchets entreposées sur différents sites de Corse ont débuté ce mardi 15 avril à la décharge de Saint-Antoine à Ajaccio. En tout, 21.000 tonnes d’ordures vont être expédiées sur le continent pour y être traitées.
La crise des déchets ne se jouera pas en 2020. 21.000 tonnes d’ordures, rassemblées en balles, vont être expédiées de Corse vers trois centres de traitements du continent (Nice, Fos-Sur-Mer et Vedène) après que les préfets de Corse et Provence Alpes Côte d’Azur et les présidents de régions ont trouvé un accord.
Les opérations de déstockage ont débuté, ce mardi 15 avril, en milieu de matinée à la décharge de Saint-Antoine, à Ajaccio, où 10.000 balles de déchets sont entreposées.
« C'est une solution provisoire, le problème demeure entier »
Le chantier devrait durer six semaines selon Laurent Marcangeli, maire d'Ajaccio et président de la communauté d'agglomération du pays ajaccien. . « C’est un travail qui est assez fastidieux puisque ce sont des gros plateaux qui transportent 25 balles, ce qui représente environ une tonne. C’est un travail particulier. On a dû reconditionner un certain nombre de balles également car elles étaient abîmées et pour pouvoir permettre aux dockers de travailler dans les meilleures conditions. Mais c’est une solution provisoire, car quoi qu’il advienne, le problème demeure entier. Si on ne trouve pas de solution, nous allons buter sur les mêmes problématiques, à savoir le fait que nous n’avons pas assez d’exutoires locaux pour pouvoir traiter la problématique des déchets », explique-t-il.
✅ #déchets
— Laurent Marcangeli (@LMarcangeli) April 15, 2020
Ce matin, début des opérations de transfert des balles de déchets du @pays_ajaccien vers la @VilledeNice.
Le destockage du site de Saint-Antoine s'étalera sur les 6 prochaines semaines.#Covid_19 #Ajaccio #Corse pic.twitter.com/mAlPCfcqMa
Ces opérations sont également organisées à Bastia et Porto-Vecchio. Les balles vont être évacuées, dès ce mardi, par bateau via Marseille avec d’entre acheminée vers un des sites de valorisation énergétique. « Le montant du transport est de 3,3 millions d’euros en conformité avec les estimations et le coût du traitement s’élève à 2,8 millions d’euros, ce qui est supérieur de près de 700 000 € au coût du traitement en Corse », indique le Syvadec dans un communiqué.
Baisse d’activité liée au Coronavirus
Un projet rendu possible grâce à la crise sanitaire du Coronavirus. Avec le confinement, les trois sites d’accueil subissent une baisse d’activité et sont en demande de matière.
Une information que Laurent Marcangeli a transmise à Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, via un courrier la semaine dernière. Dans ce dernier, l’édile indiquait déjà avoir obtenu un accord de principe de la part de Christian Estrosi, maire de Nice et président de la métropole Nice Côte d’Azur.
En Corse la mise en balles des déchets et leur stockage sur plusieurs sites de l’île a débuté en novembre dernier suite à la fermeture du centre d’enfouissement de Prunelli, pour cause de saturation annuelle, et au blocage du site de Viggianello. Blocage qui a duré quatre mois.