Pour le syndicat agricole, le temps presse : le pastoralisme corse est en danger, et les exploitants assommés par des années de crises successives. Mossa Paisana réclame une "prise de conscience collective" de la situation, et des solutions concrètes.
Une occupation "symbolique", tenue "dans le calme et sans contraintes". Le syndicat agricole Mossa Paisana a investi dans la matinée les locaux ajacciens de la mutualité sociale agricole de Corse, ce vendredi 2 décembre.
Avec une demande principale : que tous les acteurs du monde agricole, et notamment de l'élevage, "se réunissent autour d'une table" pour faire état de leur situation.
"On arrive aujourd'hui à un point où ce n'est plus supportable pour les exploitants", dénonce Jacques Filippi, éleveur bovin et membre du syndicat. "On est assommés de tous les côtés. On s'est pris le Covid, puis derrière deux années de sécheresse énormes, avec maintenant l'inflation galopante et les prix toujours en hausse de la nourriture pour le bétail..."
Sauver le pastoralisme corse
"La question à se poser, c'est savoir si aujourd'hui, on souhaite que le pastoralisme corse perdure, ou qu'il disparaisse, poursuit-il. Si on veut le voir survivre, ou si on se contente d'une simple photo d'un berger dans les rayons des supermarchés pour vendre quatre fromages."
Pour Jacques Filippi, une "prise de conscience générale" est plus que jamais nécessaire. "Force est de constater qu'aujourd'hui, ce n'est pas le cas de la part des politiques."
Une réunion doit être organisée le 14 décembre prochain entre tous les syndicats agricoles, l'Odarc et la MSA notamment, souffle-t-il. En espérant qu'elle puisse apporter des solutions concrètes, faute de quoi les exploitants seront "voués à l'échec".