Le président du Conseil exécutif de Corse s’est exprimé pour « empêcher la victoire du Front National », arrivé en tête au premier tour en Corse. Les nationalistes n’avaient pas pris parti pour le vote du premier tour.
« J’estime […] qu’il est de mon devoir de Président du Conseil exécutif de Corse d’appeler les Corses à dire, par leur vote, « Non » à Madame Le Pen », déclare Gilles Simeoni dans un communiqué. Pour lui, les idées du FN sont antagonistes avec « avec nos options fondamentales, comme avec l’ensemble du combat mené depuis un demi-siècle par le peuple corse pour son émancipation »Antagonismes
« Nous nous engageons pour une Corse émancipée, une société de paix, de solidarité, de tolérance, de partage : le Front National cultive les antagonismes, les peurs, le rejet de l’autre. Nous nous battons pour la libération et l’amnistie des prisonniers politiques : le FN demandait, jusqu’à récemment encore, qu’ils fussent condamnés à mort. Nous aurons, à partir du 1er janvier 2018, une Collectivité de Corse que nous voulons doter de nouvelles compétences et de nouveaux moyens : le FN souhaite la supprimer et revenir aux départements. Nous agissons pour que la Corse rayonne en Méditerranée et participe à une Europe forte et solidaire : le FN projette de la quitter », dénonce-t-il tandis que le FN est arrivé largement en tête en Corse.Cependant, précise le communiqué, l’engagement de Gilles Simeoni en faveur d’Emmanuel Macron au deuxième tour « n’est en aucun cas une caution ou un chèque en blanc à son égard ».
Avant lui, Jean-Guy Talamoni avait annoncé qu'il ne voterait pas mais demandé à ceux qui le feraient de s'opposer à Marine Le Pen.
Au premier tour, la majorité territoriale s’était tenue en retrait de la campagne présidentielle, estimant que les problématiques majeures liées à l’île de Beauté n’étaient pas abordées.