"On a 40 jours maximum pour se préparer" : Sécurité, hôtels, Ajaccio s’organise avant la possible venue du pape François

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Si la visite du pape François n’a pas encore été officialisée, Ajaccio se prépare. Ainsi, forces de sécurité et hôteliers réfléchissent à l’accueil des dizaines de milliers de personnes qui arriveront dans la cité impériale lors du déplacement du souverain pontife prévu les 14 et 15 décembre prochains.

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Services de sécurité, ports et aéroports, les autorités se mobilisent avant la possible venue du pape François annoncée le 15 décembre à Ajaccio. Un mois et demi avant ce déplacement, la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) a tenu une réunion.  

Le millier de policiers a reçu des consignes : ne pas prendre de congé entre le 9 et 16 décembre prochains. “Marseille a eu neuf mois pour se préparer pour la venue du pape, nous, on a 40 jours maximum, souligne Pascal Azema, secrétaire départemental SGP Police de Corse-du-Sud. Ça ne va pas être simple à faire. Je pense qu’on va découvrir un peu tous les jours, on annonce aussi la présence du président de la République, du ministre de l’Intérieur, du Premier ministre. Ça fait une grosse délégation. On a l’habitude de gérer l’arrivée de certaines autorités, mais là, ça va être un gros morceau qui va automatiquement nécessiter l’envoi de beaucoup de renforts.” 

Selon nos informations, le séjour du souverain pontife devrait durer deux jours et son parcours dans la cité impériale commence à se dessiner. Ainsi, il pourrait participer à un colloque sur « La Religiosité Populaire en Méditerranée » au palais des congrès, puis il se rendrait sur le parvis de la mairie, pour rejoindre ensuite, en papa mobile, la place du Casone où il donnerait une messe en plein air.  

“Est-ce efficace de rouvrir l’hôtel pour deux nuits ?” 

Quant aux hôtels, certains affichent déjà complet. “Au Campo dell’Oro, on avait une confirmation sur la venue des cardinaux, explique Benoit Chaudron, président de l’Umih de Corse. Comme c’est un hôtel qui est ouvert à l’année, ça ne pose pas de souci. Et puis on attend pour réouvrir nos 450 chambres au Marina Viva en fonction des besoins qui vont naître avec cette venue extraordinaire. C’est un formidable lanceur de saison, les hôteliers ont intérêt à jouer le jeu et puis tout simplement montrer ce que l’on sait faire.” 

Néanmoins, une réouverture des structures hôtelières ne va pas forcément de soi. Dans un hôtel du centre-ville d’Ajaccio, la fermeture est prévue lundi et son directeur hésite à rouvrir sa structure lors de la visite papale. “On se demande si c’est efficace et efficient de réouvrir l’hôtel pour une ou deux nuits sachant que l’on a 50 chambres, explique Jean-Michel Pisano, directeur de l’établissement. La question se posera, évidemment, puisqu’il faut préparer l’hôtel en amont et ensuite refermer l’hôtel après le départ des clients.” 

Des prix à la hausse 

Pour ces mêmes raisons, une structure de 40 chambres située sur la route des Sanguinaires restera fermée. “Pour réarmer un hôtel, c’est compliqué. Rappeler le personnel pour quelques jours, ça me paraît impossible”, commente Marc Goetz, directeur de l’hôtel.  

Alors que les capacités hôtelières seront tronquées par rapport à la période saisonnière, les tarifs pour l’événement peuvent fortement augmenter. Certains établissements ont déjà triplé le prix des chambres.  

Quant aux meublés touristiques, un léger pic de réservations et d’augmentation des prix est observé au moment de la visite du pape. Des chiffres qui pourraient encore bondir dans les jours à venir.  

Le voyage du souverain pontife devrait être annoncé officiellement à la mi-novembre dans un communiqué du Vatican. 

Le reportage de Caroline Ferrer et Stéphane Lapera :

durée de la vidéo : 00h02mn04s
Benoit Chaudron, président de l'Umih de Corse ; Jean-Michel Pisano, directeur d'hôtel ; Marc Goetz, directeur d'hôtel. ©France Télévisions

 

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