Jean-Christophe Angelini maire de Porto-Vecchio : « On a remporté une victoire historique, c’est un fait politique »

Fin de 90 ans de règne de la droite à Porto-Vecchio. Le 28 juin, l’opposant historique, nationaliste, Jean-Christophe Angelini a gagné le fauteuil de maire avec 9 points d’avance sur son adversaire. Il a accordé un entretien à France 3 Corse ViaStella. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

2001, 2008, 2014 et enfin 2020. Après trois tentatives infructueuses, Jean-Christophe Angelini est parvenu à s’emparer de la mairie de Porto-Vecchio. 

Le 28 juin, 54,85 % des électeurs se sont exprimés en faveur du candidat nationaliste. Un résultat qui fait tomber ce bastion de la droite, à la tête de la commune depuis près d’un siècle. Ainsi, 700 voix séparent Jean-Christophe Angelini de son adversaire Georges Mela, soutenu notamment par Camille de Rocca Serra héritier de l’histoire politique porto-vecchiaise. 
 


Au lendemain de sa victoire, Jean-Christophe Angelini revient sur ce scrutin et ses conséquences. 
 

  • Vous avez réussi ce tour de force au bout de votre quatrième tentative ? Qu’est-ce qui vous anime aujourd’hui ? 
Jean-Christophe Angelini : C’est une joie immense et je pense qu’elle va durer encore quelques jours. Il y a cette satisfaction de devoir accompli après 20 années d’engagement, de combat et parfois de difficultés. Mais nous avons réussi et je pense beaucoup à ceux qui nous ont accompagnés et surtout à ceux qui nous ont donné cette très large majorité hier. 
 
  • Sur votre liste, on retrouve des militants nationalistes, indépendantistes, dans vos soutiens il y a aussi des promoteurs immobiliers. Comment concevoir l’aménagement de Porto-Vecchio quand on sait que les visions sont parfois fondamentalement différentes ? 
J-C.A. : Il n’y aura pas de contradictions dans l’exercice du pouvoir car ce que nous rassemble et nous uni c’est un projet. Un projet que nous avons mis du temps à détailler, à élaborer et à construire. Ce qui nous guide et ce qui va conduire notre action pendant les six années qui viennent, c’est la stricte application du programme sur lequel nous avons été élus. 

Pour le reste, c’est une municipale. Lorsque l’on regarde la composition des conseils municipaux, partout en Corse, il y a toujours des idées politiques très différentes qui se confrontent et qui à un moment choisissent de se rassembler pour gagner. Je n’ai pas d’inquiétudes quant à ça, je pense même que mon Conseil municipal et ma majorité seront plus homogènes que la précédente qui était pourtant réputée pour être monocolore. 
 
 
  • À Bastia, Pierre Savelli sort vainqueur du scrutin avec 10 points d’avance sur Jean-Sébastien de Casalta. Comment analysez-vous ces résultats ? 
J-C.A. : En étant concentré sur Porto-Vecchio depuis des mois je n’ai pas examiné les situations dans les autres communes, y compris dans celles relativement proches de la mienne. Je verrai tout ça avec l’ensemble des composantes de la majorité.
 
Je pense néanmoins que l’on aurait pu éviter cette situation si on avait concentré la même stratégie aux municipales que celle mise en œuvre aux territoriales ou aux législatives. Chacun sait que je m’y étais opposé, mais je n’ai pas envie de polémiquer. Je félicite ceux qui ont été élus, mais je garde le débat ouvert. Il n’est pas question aujourd’hui, au prétexte que les uns et les autres auraient été élus que l’on passe sous silence les difficultés que l’on a pu rencontrer. 

Je crois qu’il faut continuer à rassembler. Rassembler en unissant l’ensemble des composantes de la majorité, mais en allant également très au-delà. C’est ce qui a fonctionné à Porto-Vecchio et je crois que la majorité territoriale, si elle veut continuer à exister, elle doit aussi se réinventer par la jeunesse, par la société civile, par le monde économique. 
 
  • Les cartes sont rebattues dans l’extrême-sud. Quels rapports allez-vous avoir avec Femu a Corsica. Allez-vous conduire une liste contre Gilles Simeoni aux prochaines élections territoriales ? 
J-C.A. : Je ne pense pas du tout à ça. Aujourd’hui, on a remporté une victoire historique, c’est un fait politique. Lorsqu'il intervient après près d’un siècle sans alternance ou presque, c’est un fait historique. Aujourd’hui, on va continuer à transformer la vie des Porto-Vecchiais et nous verrons bien assez tôt ce qui est lieu de faire pour les territoriales. 
 
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information