Une grève illimitée a commencé à l'hôpital de Bonifacio ce mardi matin à l’appel du STC. Ce mouvement de protestation s’inscrit dans un contexte tendu pour le personnel soignant : une mobilisation était prévue à Ajaccio et partout en France.
Médecins en soutien
A l’hôpital de Bonifacio, les agents ont entamé une grève illimitée ce lundi matin à l’appel du STC. Ils demandent des postes supplémentaires : quatre auprès des malades et un pour l’encadrement.Le personnel gréviste a reçu le soutien des médecins de l’établissement mais en attendant une sortie de crise, tous les services sont perturbés par ce mouvement.
« Nous réclamons du personnel, aide-soignant, infirmiers et cadres de santé, explique Dominique Mondoloni Déléguée S.T.C. Nous ne sommes pas assez dans les services, nous n’arrivons plus à récupérer nos congés annuels, nos Rtt, nos Rs, on nous rappelle sur nos repos compensateurs, on nous demande de venir travailler alors que nous avons déjà fait 10 heures de nuit, on nous demande de le faire le matin. On ne peut pas continuer comme ça. On arrive en fin d’année à 3900 heures, sur les deux établissements confondus. »
On nous demande de venir travailler le matin alors que nous avons déjà fait 10 heures de nuit
La grève de l’hôpital de Bonifacio s’inscrit dans un mouvement plus global. Une vague blanche était annoncée ce mardi sur la France, une manifestation a pris place à Ajaccio : les infirmiers et personnels soignants protestaient contre leurs conditions de travail, alors que l’Etat a prévu un plan d’économie de 3 milliards d'euros sur trois ans dans les hôpitaux.
On est là pour soigner de l’humain et ça, ça a un coût.
Libéraux
"On est là pour soigner de l’humain et ça, ça a un coût, rappelle Marie-Claude Milhau, vice-présidente du Syndicat National des Infirmiers Libéraux de Corse-du-Sud. Ca a un coût en temps et ce temps on ne nous le donne plus. Que ce soit à l’hôpital ou en libéral. En libéral on est submergés de papiers. Et il faudrait que les infirmiers soient correctement payés quand ils débutent à l’hôpital. 1580€ en début de carrière cadre 1 ce n’est plus possible."
Les infirmiers libéraux que France 3 Corse ViaStella a rencontrés en Corse-du-Sud insistent : ils ne comptent pas leurs heures mais leurs charges sont «trop élevées». Autres problèmes, les actes infirmiers ne sont pas revalorisés, nombre des tâches demandées ne sont pas reconnues.
Intervenants : Nathalie Mouratille, infirmière libérale à Ajaccio // Renée Germain, patiente // Nathalie Mouratille , infirmière libérale à Ajaccio
