Ce dimanche 12 mai, les membres de Core in Fronte se sont rassemblés à Sotta, afin de protester contre la spéculation immobilière en Corse. Dans le viseur du parti indépendantiste, le projet "Les Hauts de Borivoli" qui compte cinq villas, chacune évaluée à 1,5 million d’euros.
Nouvelle action de Core in Fronte contre "la dépossession foncière et la spéculation immobilière".
Ce dimanche 12 mai, une quarantaine de membres du parti indépendantiste, soutenus par Femu a Corsica, ont manifesté sur la commune de Sotta, contre le projet immobilier "Les Hauts de Borivoli".
Le programme - dont la construction a démarré il y a plus d'un an - compte cinq villas, chacune évaluée à 1,5 million d’euros.
"Nous demandons l'arrêt du chantier et le départ des promoteurs, et au-delà, à infléchir cette politique pour une autre en faveur du développement économique, social et culturel de la Corse, explique Olivier Sauli, membre de l'exécutif de Core in Fronte. C'est une forme de colère que nous exprimons car beaucoup de Corses, jeunes et moins jeunes, n'ont plus accès à la propriété. C'est un dernier avertissement avant une prise de position populaire qui ira beaucoup plus loin."
BASTA À A SPICULAZIONI!
— Core in Fronte (@coreinfronte) May 12, 2024
TARRA CORSA À I CORSI!
Conférence de presse et occupation des "Hauts de Borivoli" à Sotta par #CoreInFronte.
La Corse est livrée à la dépossession foncière et à la spéculation immobilière et financière qui fait le lit de la colonisation de peuplement. pic.twitter.com/cRU2oZwfDg
Ce n'est pas la première fois que le parti indépendantiste s’oppose à ce programme immobilier.
Dans un communiqué en date du 15 janvier, il dénonçait déjà un projet "à l’opposé de ce que, légitimement, les habitants du village et des hameaux sont en droit d’attendre, particulièrement en matière d’accès au logement et à la propriété, mais aussi en termes de protection de terres à vocation agricole et pastorale".
Le mot de spéculateur n'est vraiment pas approprié.
Georges Lopez, promoteur du projet "Les hauts de Borivoli"
De son côté, Georges Lopez, à la tête du programme immobilier, avait réfuté, en février dernier, toute volonté de spéculation immobilière. Ce dimanche, il réaffirme sa position :
"Un spéculateur, c'est quelqu'un qui fait une affaire, qui se gave et qui s'en va. Moi, ce n’est pas le cas. […] Le mot de spéculateur n'est vraiment pas approprié. Les villas ne sont pas en loi Pinel. Il n'y a absolument pas de loi Pinel, puisque la zone n'est pas éligible. Il n'y a pas de défiscalisation non plus."
Interrogé sur un possible arrêt du projet, comme demandé par Core in Fronte, le promoteur est catégorique. "Ce serait une situation qui serait très grave pour moi, mais aussi une catastrophe pour les gens du hameau. Vous imaginez, laisser le chantier dans cet état ?"
Contacté, le maire de la commune n'a pas souhaité s'exprimer.
Le reportage de Florence Antomarchi et Damien Lefauconnier :