Invitée de "Dimanche en politique" sur France 3, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, plus particulièrement en charge du dossier corse, a confirmé que le mot "autonomie" ne figurerait pas dans l'article mentionnant la Corse dans la Constitution.
La "Madame Corse" du gouvernement était dimanche midi sur le plateau du magazine Dimanche en politique sur France 3, invitée à s'exprimer sur l'inscription de la Corse dans la Constitution.
"La Collectivité de Corse a été créée par la loi ordinaire". En l'inscrivant dans la Constitution, "on sanctuarise la Collectivité de Corse, qui pour être modifiée, devra passer désormais par une réforme constitutionnelle".
Interrogée sur le contenu de l'article, Jacqueline Gourault a confirmé que le mot "autonomie n'[était] pas prévu dans l'inscription du texte", tout en insistant sur les compétences déjà acquises par l'exécutif corse.
"C'est la collectivité qui a le plus de compétences comme collectivité territoriale dans notre territoire. (…) Des compétences qu'elle doit mettre en œuvre et a besoin aussi de l'Etat pour un soutien financier et technique."Pas de mot "autonomie" dans l’article sur la #Corse dans la #Constitution selon @j_gourault qui parle d'une collectivité qui dispose déjà beaucoup de compétences pic.twitter.com/uMnPzqL6Je
— DimancheEnPolitique (@DimPolitique) 18 mars 2018
Depuis leur réélection à la tête de la collectivité territoriale, l'"autonomie" de la Corse est l'un des points les plus sensibles des discussions entre l'exécutif insulaire et Matignon.
Édouard Philippe a confirmé le 12 mars que la Corse serait bien mentionnée dans "un article spécifique" de la Constitution, mais sans en dire davantage sur les intentions du gouvernement.
Samedi, le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni a appelé Matignon à offrir davantage de garanties en matière de fiscalité du patrimoine, de protection du foncier et de reconnaissance de la langue corse, dans la perspective de la réforme constitutionnelle.