La Corse s’ouvre de plus en plus au véganisme

Bio, végétarisme, véganisme, sans gluten … Ces tendances alimentaires gagnent du terrain.  Effet de mode ou réel besoin, certains  s'y mettent pour raison de santé, d'autres par respect des animaux ou de l'environnement.  En Corse tout un système économique se structure.

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Dernier coup de couteau pour obtenir un mélange subtil de saveurs. Ces plats, Nathalie les confectionne chez elle. Ils ont une particularité : ils ne contiennent aucun produit issu de l'exploitation animale.

Des menus vegan sans lactose et sans gluten que la jeune femme propose photos à l'appui, sur les réseaux sociaux ou par téléphone. « Mon but, c’est de faire des petits plats pour que les gens goûtent. Et après faire des ateliers pour leur montrer comment utiliser ces produits qu’ils ont beaucoup de mal à cuisiner.

Ca s’adresse à toute sorte de personne. Il y a les vegan, les intolérants au gluten et au lactose et après, il y a les flexitariens qui ont envie de réduire leurs protéines animales. Ça permet de varier de manger un peu moins de viande, un peu moins de poisson et d’équilibrer
», sourit-elle.

Nathalie fait ses courses en fonction des réservations de la veille. Les commandes sont conditionnées dans des bocaux en verre identifiés et consignés. « Comme ça, on ne fait pas de déchets. Il n’y a pas de barquettes en plastique que l’on va jeter. Les bocaux, les gens les ramènent, ils repassent à la machine et c’est nickel », précise Nathalie.

Sa clientèle se construit grâce au bouche à oreille. Il y a bien sûr les inconditionnels et puis il y a les convertis. « J’étais dubitative et quand elle m’a fait goûter tous ses plats, c’était super parce qu’il y a une diversité extraordinaire. J’ai un tas de goûts différents et je me régale », livre une cliente.

Pas de gaspillage



La majorité des plats de Nathalie arrive en dépôt dans une épicerie Bio. Les clients peuvent les récupérer à toute heure de la journée. Dans ce magasin 100% vrac situé à Mezzavia, les prix sont un peu plus élevés. Mais on achète ici la juste quantité, pas de gaspillage.

Les étals du rayon épicerie disposent des indispensables d'une alimentation végétale. « On a fait un petit partenariat avec Nathalie qui cuisine nos légumineuses pour expliquer un peu aux gens que les lentilles ce n’est pas juste le potage de lentilles avec les saucisses. Ça peut aussi être des salades de lentilles, des steaks végétariens avec des lentilles. Il y a énormément de façon d’accommoder les légumineuses », indique Audrey Scarparo, gérante de l'épicerie en vrac l' Oria.

Et l'avantage de ces menus, c'est qu'ils sont déjà tous prêts. « Je travaille et souvent, je n’ai pas le temps le midi de me préparer quelque chose. Donc comme je tiens à manger du bio, eux en plus ils sont vegan donc c’est parfait. Et en plus, ils sont excellents », explique une habituée de la structure.

Effet de mode ou réel bénéfice sur la santé la question se pose face à l’engouement croissant pour cette autre façon de manger. C'est avant tout par refus des pesticides que la plupart des clients ajacciens fréquentent ce magasin depuis de nombreuses années. Et leur nombre ne cesse de progresser.

Les rayons s'étoffent, car les demandes se font de plus en plus précises. « Il y a toute sorte de gens qui viennent. Il y a des personnes qui sont allergiques et de plus en plus d’enfants d’ailleurs avec des allergies au gluten et au lactose. Et il y a aussi des personnes qui viennent pour leur confort. On remarque que les jeunes s’intéressent beaucoup à l’alimentation vivante, à l’alimentation saine et qu’il y a de plus en plus de jeunes qui sont végétariens et vegans », souligne Claude Fournil, responsable Diététique - Magasin bio la Roulotte.




« Je ne mange rien »


Si les végétariens ne mangent ni viande ni poissons, les végétaliens et les vegans ne consomment, eux, aucun produits d'origine animale. Oubliés donc les œufs, le lait, le miel.

Pour Marc-François, cette démarche est pensée et réfléchie. « Je me suis toujours posée des question sur la meilleure façon de vivre, plus responsable, plus respectueuse du vivant. Et tout naturellement ça m’a mené vers le véganisme. Mon but, même si je suis grand sportif, c’est avant tout pour éviter la souffrance animale. C’est beaucoup de plaisir. Je pourrai dire : ‘non, je ne mange rien’ alors que j’ai une alimentation beaucoup plus diversifiée », témoigne-t-il.

Ce changement de vie totale qu'il a opéré sans problème en Corse est sans incidence notable sur son budget. « Ce qui est cher, c’est quand on achète des simili-carnés. C’est-à-dire si on veut prendre des choses qui ressemblent à la viande pour faire certaines recettes, qui par le peu de quantité de la production restent quand même chères. Sinon ça reste des produits moins chers et en général, dans l’alimentation, ce qui coûte plus cher, c’est la viande », continue-t-il.

Ne pas faire n'importe quoi


Dans son cabinet, cette naturopathe accompagne celles et ceux qui veulent manger sainement sans se priver. Pour elle, une alimentation végétarienne adéquate sur le plan nutritionnel peut se révéler bénéfique dans la prévention ou le traitement de certaines maladies.

Encore faut-il ne pas faire n'importe quoi. « Il y a les gens qui n’ont pas de problèmes particuliers, mais qui vont venir au sans gluten parce qu’ils trouvent que ça fait bien et que c’est à la mode. Et il y a ceux qui ont vraiment des maladies, par exemple les maladies auto-immunes, où vraiment là, c’est nécessaire et c’est vital pour eux.

Je ne suis pas trop pour les gens qui mangent du sans gluten ou du moins qui veulent faire semblant. C’est-à-dire que si on achète des pâtes, sans gluten, dans lesquelles on retrouve des composants qui n’ont rien à faire là, il vaut mieux manger du riz, ce sera plus simple
», estime Marie-Laure Berthoumieu, naturopathe. 

L'hygiène alimentaire occupe une place importante en matière de santé. Et il n'est jamais trop tard pour changer les habitudes.


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