Les chasseurs et riverains le constatent depuis cinq ans, les sangliers ou les cochons sauvages se rapprochent de plus en plus des villes, attirés essentiellement par les poubelles et leur contenu. Une situation qui n'est pas sans risque. Illustration à Volpajola.
Sur les routes de Corses, ou dans les villes comme à Ajaccio, le gibier apparaît de plus en plus en pleine journée, moins sauvage et moins apeuré. Il s'agit souvent d'une nouvelle espèce croisée entre le cochon et le sanglier.
Une espèce qui nuit à la commune de Volpajola. « Le problème, c'est qu'au début les cochons étaient tout petits, ils ne créaient pas de soucis. Maintenant ils ont beaucoup grandi et ils ont faim, et les mères les emmènent chercher là où il y a à manger. Donc ils vont dans les jardins potagers, sous les arbres fruitiers, et du coup, ils sont amenés à traverser la RT20 ce qui crée beaucoup de dangers et désagréments », explique Maurice Vescovacci, le maire de la commune.
Battue administrative
Proliférant rapidement, ces cochons peuvent causer d'importants accidents. En cas de collision, les assurances ne remboursent les dommages que dans certains cas précis. « Si vous êtes en formule tout risque, nous prenons en charge les réparations de votre véhicule sans vous appliquer de malus, du moment que l’expert retrouve sur le véhicule des traces de l’animal. Si vous êtes assuré au tiers, c’est un autre cas de figure, on ne prend pas en compte les garanties », indique Franck Costa, conseiller en assurance.
Dans le cas où l'animal détériore la propriété d'un particulier, celui-ci peut porter plainte contre la commune. Pour éradiquer ces animaux nuisibles, le maire peut alors demander une battue administrative.
15 ont déjà été organisées cette année en Haute-Corse. Une solution qui reste difficilement applicable en zone urbaine ou habitable.