En débat à l'Assemblée nationale, alors que le député Jean-Félix Acquaviva avait proposé d'exclure du Fijait les "individus qui ont commis des simples atteintes aux biens matériels", le ministre de la Justice lui a répondu que le gouvernement luttait "contre tous les séparatistes".
Alors que Paul-André Colombani avait dénoncé l’amalgame entre "la situation des corses, des basques et des terroristes islamistes" dans un entretien à France 3 Corse ViaStella, le député de la 2e circonscription de Haute-Corse Jean-Félix Acquaviva a confirmé, jeudi à l’Assemblée nationale, l’inquiétude des députés nationalistes corses sur l’article 3 du projet de loi contre le "séparatisme", examiné depuis lundi par l’Assemblée nationale et qui entend lutter contre l’islamisme radical.
L’article 3, qui élargit le fichier des auteurs d’infractions terroristes (Fijait) aux personnes poursuivies ou condamnées pour délit de provocation ou d’apologie d’actes de terrorisme, était débattu ce jeudi 4 février. Et il a donné lieu à un échange verbal entre Acquaviva et le ministre de la Justice Éric-Dupond Moretti.
Vous distinguez les terroristes, il n’y a pas de bons ou de mauvais terroristes, il y a des terroristes. Nous luttons contre tous les séparatistes."
Le député nationaliste a critiqué ce fichier, qui fiche avec "les mêmes contraintes" les "altermondialistes, écologistes, militants politiques corses, basques" et les "barbares islamistes". Et proposé un amendement pour "exclure du Fijait les individus qui ont commis des simples atteintes aux biens matériels uniquement, afin de limiter l’inscription aux atteintes graves à la vie humaine".
Alors que l’amendement a été rejeté, le Garde des Sceaux a répondu à Jean-Félix Acquaviva de manière directe. "Vous distinguez les terroristes, il n’y a pas de bons ou de mauvais terroristes, il y a des terroristes. Nous luttons contre tous les séparatistes."