Gabriel Attal : « la situation épidémique en Corse est moins préoccupante que dans d’autres territoires »

Gabriel Attal était l’invité du Corsica Sera mardi 11 août. Le porte-parole du gouvernement est notamment revenu sur la situation épidémique liée au coronavirus en Corse et ses conséquences économiques. 

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Pas de seconde vague de l’épidémie de coronavirus, mais un rebond. Entre le 3 et le 9 août, 48 cas positifs ont été détectés en Corse. C’est plus que sur l’ensemble du mois de juillet. 

Potentielle conséquence des rassemblements nocturnes de ces dernières semaines, 51 % des patients ont moins de 30 ans. D’autre part, 42 % sont des non-résidents. Une données qui pourrait relancer le débat autour du Green Pass défendu par Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, au plus fort de l’épidémie. 

Si la mesure n’a pas été mise en place dans l’île, elle a été déployée dans les DOM-TOM, notamment à La Réunion. « Cette proposition, faite en mai, n’a pas été retenue, parce qu’on a mis en place beaucoup de dispositifs pour contrôler, notamment, la température à l’arrivée dans les aéroports, pour faire des tests en nombre, explique Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement et invité du Corsica Sera mardi 11 août. En un mois, on a multiplié le nombre de tests réalisés en Corse. On est passé de 1.300 à 2.800 tests, je crois. En tout, c’est 31.000 tests qui ont déjà été réalisés en Corse. Grâce à ces mesures, on a une situation épidémique, en Corse, qui appelle à la vigilance, mais qui est beaucoup moins préoccupante que dans d’autres territoires en France, je pense notamment à Paris, Marseille où, là, c’est très inquiétant. »

 

 

Appel à la jeunesse 


Une vigilance qui, pour le porte-parole du gouvernement, s’adresse particulièrement à la jeunesse. « Il y a des comportements qui ne sont pas acceptables, notamment à l’occasion de soirées en intérieur ou en extérieur avec des jeunes. Le message que je veux leur faire passer, c’est : respectez les gestes barrières, respectez la distance, portez le masque. Il faut vous protéger vous et surtout protéger vos parents, vos grands-parents que vous allez peut-être contaminer », déclare Gabriel Attal. 

D’autant plus qu’en Corse, la capacité des services de réanimation est limitée. Elle est actuellement de 18 lits et peut atteindre, au maximum, 40 places. « On a vu au moment du pic de l’épidémie que ça a été critique en Corse. On a dû faire venir des moyens maritimes. Il y a une vigilance particulière pour qu’on ne se retrouve pas à nouveau dans cette situation sur l’île », précise le porte-parole du gouvernement. 

 
 

Vers une application plus stricte des sanctions 


Si dans 15 communes de Corse, le port du masque a été rendu obligatoire dans certains espaces publics extérieurs, la mesure n’est pas scrupuleusement respectée. 
Ainsi un nouveau dispositif va être lancé pour veiller à l’application de ces arrêtés. « Dans les prochains jours, tous les préfets vont devoir lancer un plan de contrôle et de sanctions sur le respect du port du masque dans les territoires et dans les zones où c’est obligatoire. Des policiers et des gendarmes vont être mobilisés pour ça », annonce Gabriel Attal. 


Un plan de relance de 100 milliards d’euros 


L’épidémie de coronavirus a aussi eu ses conséquences économiques. Dans l’île, le secteur du tourisme est particulièrement touché. Selon un rapport de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse, 6.000 emplois sont menacés et de nombreuses entreprises sont au bord de la faillite.

Afin de préparer la reprise, la CCI propose un plan de relance de 2,5 milliards d’euros sur cinq ans que l’institution a soumis au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. « Un plan de 100 milliards d’euros va être annoncé dans les prochaines semaines, notre souhait, c’est que la Corse fasse partie de ce plan de relance et donc les propositions qui sont faites par la CCI vont évidemment être regardées avec beaucoup d’attention par Bruno Le Maire et elles peuvent nous guider, nous orienter dans le cadre de ce plan de relance », soutient le porte-parole du gouvernement. 

Depuis le lancement des mesures d’aides au niveau national, 61.000 salariés corses ont bénéficié du chômage partiel et 5.500 entreprises, essentiellement dans l’hôtellerie et la restauration, ont contracté plus de 800 millions d’euros de prêts garantis par l’État. 


 
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