Des manifestations de gilets jaunes ont eu lieu ce samedi matin devant les préfectures de Corse. Une nouveauté : le ralliement officiel de la CGT.
Ce samedi matin, à Ajaccio et Bastia, des rassemblements contre la hausse du prix des carburants ont eu lieu devant les préfectures.
La CGT, comme chaque 1er décembre manifestait contre la précarité. Cette année, le syndicat compte bien profiter du mouvement "gilets jaunes".
Jean-Pierre Battestini, membre du syndicat, explique : « On est ouvert. On sait que nous avons des revendications communes, d’autres le sont moins. Lorsque les gilets jaunes demandent qu’il n’y ait plus de cotisations patronales, ça veut dire qu’il n’y aurait plus de sécurité sociale, plus de retraites, plus d’Éducation nationale. On ne peut pas le partager. Par contre, la baisse des taxes sur l’essence, l’augmentation du SMIC, l’augmentation des salaires, la défense des services publics dans le milieu rural, on peut trouver des points communs pour converger et obtenir des avancées sociales. »
Sceptiques
Devant la préfecture de Bastia, les gilets jaunes gardent leur distance. Pour eux, pas question d’être affiliés à un parti politique ou un syndicat. « Ils ont le droit d’être là, c’est normal. Mais on ne se mélange pas. Les gilets jaunes, c’est une chose, la CGT s’en est une autre », estime une femme. « On n’ pas de mégaphone ou de drapeaux. On veut une évolution de notre pouvoir d’achat. Après plus on est à manifester à ce niveau là, mieux ce sera », indique un autre.
Pour la CGT, le but est de canaliser la colère des citoyens pour se mobiliser en masse face au gouvernement. En Corse-du-Sud, les manifestants étaient moins nombreux ce dimanche.
Mais sur l’ensemble de la Corse, gilets jaunes et CGT se retrouveront de nouveau côte à côte. Ils prévoient d’exprimer leur ras-le-bol au Premier ministre en visite dans l’île à partir du 9 décembre prochain.