Gilles Simeoni évoque des "menaces" : les premières réactions politiques

Lors de la présentation de ses vœux pour l’année 2023, Gilles Simeoni a évoqué des "menaces" dont il serait victime. C’est la première fois que le président de l’Exécutif de Corse fait explicitement référence à de telles pressions. Premières réactions de la classe politique insulaire.

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"Je suis, en ce qui me concerne, malgré les difficultés, les obstacles, quelquefois les menaces, confiant, serein et déterminé". La phrase, prononcée par Gilles Simeoni dans son traditionnel discours de vœux pour la nouvelle année, ne passe pas inaperçue. C’est la première fois que le président de l’Exécutif évoque de manière explicite les pressions dont il ferait l’objet.

Gilles Simeoni ne détaille cependant ni la nature ni le contexte de ces "menaces". Contacté, il n’a, pour l’heure, pas souhaité préciser davantage son propos. Selon nos informations, aucune plainte n'aurait été déposée de la part du président de l'Exécutif.

"Ce n'est pas acceptable", pour Jean-Christophe Angelini (Avanzemu)

Après cette prise de parole, les premières réactions politiques n’ont pas tardé. A commencer par Jean-Christophe Angelini, président du groupe Avanzemu à l'Assemblée de Corse : "Le propos relatif aux menaces m’inquiète. Au regard de la personnalité qui serait visée, je crois que ces propos gagneraient à être précisés. Il n’est pas acceptable qu’un élu, conseiller municipal, président du conseil exécutif ou qui que ce soit, comme un simple citoyen, puisse être menacé aujourd’hui alors même que l’on débat d’un certain nombre de dérives. Ce n’est pas acceptable et il faut que les choses soient dites clairement pour que l’on réfléchisse ensemble aux suites citoyennes, politiques, à donner à pareil événement." 

"C’est à lui maintenant de préciser sa pensée", estime Jean-Martin Mondoloni (Un soffiu novu)

Pour Jean-Martin Mondoloni, président du groupe d'opposition à l'Assemblée de Corse Un soffiu novu :  "L’information c’est déjà qu’il ait voulu en parler aux Corses qui ont été nombreux à l’écouter lors de cette présentation de vœux. C’est à lui maintenant de préciser sa pensée. Est-ce que ce sont des menaces d’ordre personnel, d’ordre fantaisiste ? Est-ce que ce sont des menaces contre l’institution ? Est-ce que ce sont des menaces de reprise de toutes les formes de violence ? Est-ce que ce sont des menaces de type mafieuses ?"

"Les menaçants seront menacés", pour Paul-Félix Benedetti (Core in Fronte)

Autre réaction, celle de Paul-Félix Benedetti, chef de file de Core in Fronte.

"La société, aujourd’hui, est déliquescente, la menace larvée est dans toutes les sphères de la société. Ce n’est pas tant le fait d’être menacé qui est important, c’est savoir si on est susceptible d’encaisser des menaces.

J’ai entendu un président combatif et ça me rassure. Malheureusement aujourd’hui, il y a ceux qui sont des lâches, qui font des menaces larvées, qui n’osent pas assumer une situation conflictuelle frontale et qui font des manœuvres. Ils se servent de conflits parasitaires pour gérer des problèmes ou susciter des phénomènes désagréables.

La société est dangereuse, les menaces sont omniprésentes, mais la question qu’il faut se poser, c’est sur qui la menace a des prises. Elle a des prises sur les faibles. Et donc je pense qu’il faut rester fort et cohérent, dans un sillon politique et exclusivement politique et à ce moment-là, les menaçants seront menacés".

"Personne ne vient me tenir le bras", avait déclaré Gilles Simeoni

Lors de la session exceptionnelle de l’Assemblée de Corse consacrée aux dérives mafieuses, le 18 novembre dernier, Gilles Simeoni s’était exprimé fermement sur cette question. S'adressant directement aux collectifs présents en tribune, et notamment les associations de défense de l'environnement, il avait déclaré :

"Peut-être pouvons-nous faire mieux. Mais je n'accepte pas, en tant que président du Conseil exécutif, que nous soyons stigmatisés sur cet aspect-là, où nous sommes irréprochables. Parce qu'au-delà des textes et des techniques juridiques, il y a une question politique : est-ce qu'aujourd'hui, quand moi, président du Conseil Exécutif, je prends une décision, que ce soit dans le domaine de l'urbanisme, que ce soit dans le domaine des transports, que ce soit dans le domaine des déchets, dans n'importe quel domaine... Lorsque moi, président du Conseil, ou lorsque les élus de l'Assemblée de Corse votent, est ce qu'il y a quelqu'un qui vient nous dire à l'oreille, mafieux ou pas mafieux, tu vas faire comme ça ?"

 "Moi je vous dis qu'il n'y a personne qui vient me tenir le bras, avait-il martelé. Et que les Corses, je vous le dis en vous regardant, peuvent avoir confiance en moi, et avoir confiance en nous, pour que nous fassions en permanence prévaloir l'intérêt général." 

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