La procureure de la république de Bastia organisait hier un point presse sur la fusillade du 30 janvier dernier à Montesoro. Pas de révélation, mais un retour et des précisions sur les faits.
La procureure de la république de Bastia, Caroline Tharot, organisait hier un point presse sur la fusillade du 30 janvier dernier dans le quartier de Montesoro. Pas de révélation, mais un retour et des précisions sur les faits dramatiques qui s'y sont déroulés.
Pourquoi Joseph Orsoni est-il passé à l'acte ?
Le 30 janvier dernier Joseph Orsoni, retraité de 66 ans, a tué un homme et blessé cinq autres personnes. D'après les 84 auditions des témoins et des victimes, rien ne permet d'établir une préméditation. Le mobile se limiterait à des problèmes de voisinage, "mais tout cela est au conditionnel et en l'état des investigations qui ont déjà été réalisées", expliquait en conférence de presse la procureure.
Comment le forcené est-il mort ?
Trois plaies ont été trouvées sur sa dépouille. La première a été causée par le tir d'un policier qui a riposté dans l'après-midi, mais ce n'est pas elle qui a tué le tireur.
"Il y avait deux autres plaies par arme à feu qui ont été découvertes sur le corps de monsieur Orsoni et qui correspondent à des tirs qu'il s'est lui-même occasionné pour mettre fin à ses jours. L'un de ces tirs, avec l'arme de chasse qu'il a utilisé, a arraché une partie de sa mandibule gauche. Ce n'est pas non plus une plaie mortelle. La plaie mortelle constatée sur son corps, par le médecin légiste, est une plaie par arme à feu qu'il s'est occasionné au thorax" a précisé la procureure.
Autre certitude, le bilan des victimes aurait pu être plus lourd. L'homme a tiré sur plusieurs portes d'appartement. Et l'on sait désormais que la personne retrouvée morte dans le bâtiment lundi 4 février, 5 jours après la fusillade, est décédé de mort naturelle.