Fusillade de Bastia : Clorinde Marcelloni, blessée au visage, témoigne 

Clorinde Marcelloni a 65 ans. Mercredi 30 janiver, lors de la fusillade de Bastia, qui a fait deux morts, dont l'auteur des faits, et cinq blessés, elle a été touchée au visage. Encore hospitalisée, elle a accepté de raconter comment les choses se sont passées. 

Elle s’appelle, Clorinde Marcelloni. Elle a 65 ans et est l’une des victimes de la fusillade de mercredi dernier à Bastia qui a fait deux morts, dont le tireur, et cinq blessés. Touchée au visage par des tirs de fusil de chasse, la victime, toujours hospitalisée, a accepté de témoigner et de raconter comment les choses se sont passées. 

Quatre jours après la fusillade de Lupino, elle est toujours sous le choc. Elle se trouvait sur la terrasse de son appartement, dans la barre HLM de Bastia Sud, lorsque les premiers coups de feu ont été tirés. « J'entendais du bruit dehors, je me suis penchée, j’ai vu qu’il avait blessé une fille avec un cutter. Après, il a blessé un jeune avec un cutter et le jeune est tombé par terre et il lui a tiré dessus », raconte-t-elle. 
 

« Je pissais le sang »


Après cette première scène de violence, le tireur se serait retourné, pour s'en prendre aux habitants restés à l'intérieur de l'immeuble. « J’ai reçu un coup et j’ai senti quelque chose qui me brûlait. Comme je suis forte, je n’ai pas senti tout de suite la douleur. Le plus, c’est la tête, j’ai reçu comme un coup qui me poussait en arrière. J’ai mis la main et je me suis retrouvée pleine de sang », livre Clorinde Marcelloni. 

 


En attendant l'arrivée des secours, la sexagénaire s'est réfugiée dans les toilettes de son appartement. « Je pissais le sang, je me demandais ce qui était en train de m’arriver. Je me disais ‘j'en peux plus’. J'étais à bout, je tremblais », continue-t-elle. 
 

Traumatisée


Marquée par l'attaque, traumatisée par la mort du gardien de l'immeuble, Clorinde Marcelloni doit prendre des calmants et des anxiolytiques pour pouvoir dormir. 
Elle redoute sa sortie prochaine de l'hôpital. « Si je rentre chez moi, je meurs. Je ne vais pas avoir une maison assez loin de cet immeuble … Je ne rentre pas. Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne réalise pas ce qui m’est arrivé », livre-t-elle. 

Comme Clorinde Marcelloni, plusieurs locataires de la barre d'immeuble espèrent déménager. Malgré les stigmates de la fusillade, les autres tentent, tant bien que mal, de reprendre le cours de leur vie.  


 
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