Mardi 11 avril, le tribunal de Bastia a condamné trois personnes à des peines de prison ferme pour l'incendie du bar "La mise au verre". Des peines quasi similaires aux réquisitions du ministère public.
Des peines de 2 ans à 5 ans de prison ferme.
Dans la soirée du mardi 11 avril, le tribunal correctionnel de Bastia a condamné trois personnes pour l'incendie du bar "La mise au verre".
Les prévenus avaient été mis en examen pour "destruction du bien d'autrui par moyen dangereux" et "association de malfaiteurs" concernant des faits qui remontent au 10 décembre 2021 sur le Vieux port de Bastia.
Soupçonné d'être le commanditaire, Jaoide Fadil a écopé de cinq ans de prison ferme avec maintien en détention.
À la barre, l'homme de 35 ans a nié les faits qui lui sont reprochés. "L'enquête est à charge contre moi", a déclaré le prévenu, plusieurs fois condamné par le passé et présenté comme proche de la "bande du Son des guitares". Situé sur le port de Toga, cet établissement avait été incendié un mois après "La mise au verre".
Âgé de 22 ans, Alexandre Costa a été condamné à 3 ans d'emprisonnement ferme avec maintien en détention. Le tout assorti d'un sursis probatoire de neuf mois pendant une durée de deux ans avec obligation de travailler et d'indemniser la partie civile. En état de récidive, il a été reconnu coupable d'avoir mis le feu à l'établissement.
"Je n'ai rien à voir avec ces faits", a-t-il clamé face au président du tribunal qui a rappelé le contexte d'un dossier au-dessus duquel plane l'ombre du grand banditisme.
Laurent Gautard a quant à lui écopé de deux ans de prison ferme avec maintien en détention, dont neuf mois avec sursis probatoire pendant deux années soumis à l'obligation de travailler et d'indemniser la partie civile.
Face au président, le jeune homme de 19 ans au casier judicaire vierge a "assumé avoir mis le feu" précisant "avoir des dettes".
Selon le parquet, il y a dans ce dossier une histoire de racket, d'extorsion de fonds, une opération menée minutieusement. Des caméras de vidéosurveillance auraient ainsi fait état de repérages précédant le jour de l'incendie, et d'une voiture aux plaques d'immatriculation dissimulées.
Dans l'ensemble, les peines prononcées par le président sont quasi identiques aux réquisitions du ministère public.