L'ancien Premier ministre Edouard Philippe en Corse pour installer son parti "Horizons"

Edouard Philippe est en déplacement en Corse, ces mardi et mercredi 15 et 16 février. L'ancien premier ministre s'est dans un premier temps rendu à Bastia, pour introniser les référents locaux de son parti Horizons.

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"Hier soir, j'étais en route pour Paris, pour arriver ici ce matin. Il se trouve que le Havre affrontait le Sporting Club de Bastia, et les gens qui étaient avec moi dans la voiture m'ont dit "si on les étrille, ça va être compliqué, en Corse, demain". En quittant ma ville, j'ai vu qu'on menait 2-0 face au SC Bastia, je me suis dit, bon, ça va être dur. Le temps d'arriver à Paris, on avait perdu 4 à 2, et je me suis dit, bon, ça va être très dur."

Costume gris taillé mais sourire décontracté, c'est sur cette anecdote qu'Edouard Philippe choisit d'entamer son discours, dans la salle de conférence de l'hôtel du port de Toga, ce mardi 15 février. De visite en Corse pour deux jours, l'ancien Premier ministre s'est d'abord arrêté à Bastia, avant de rejoindre Ajaccio en fin de journée.

À ses côtés, plusieurs soutiens, dont en premier lieu son ami Laurent Marcangeli. "Dans un parti politique, on a des hommes et des femmes qui se réunissent, une doctrine, et aussi un leader, souligne le maire d'Ajaccio. Moi, je le dis : le leader de ce parti politique là, c'est un bon leader. C'est une personnalité de premier plan largement reconnue comme quelqu'un de crédible au sein de la population. Avec Horizons, c'est une belle aventure qui commence."

Installation des comités municipaux

Objectif du déplacement d'Edouard Philippe : installer officiellement les comités municipaux insulaires de son parti Horizons, en commençant par les référents de Bastia et d'Ile-Rousse, respectivement Marie Riolacci et Nicolas Albertini.

L'un comme l'autre sont peu connus de l'électorat insulaire. Lui, commerçant, était déjà inscrit sur la liste "Un soffiu novu" de Laurent Marcangeli pour les dernières élections territoriales. 

Elle débute en politique : cheffe de service marketing et communication à la CCI de Bastia, Marie Riolacci raconte avoir rejoint le parti par un "joli concours de circonstances" , il y a de cela trois semaines seulement. "Je suis issue d'une famille ancrée à droite depuis des générations, et c'est une immense fierté et un grand honneur que de pouvoir représenter le parti d'Edouard Philippe aujourd'hui. Je le rejoins pour les idées qui sont les siennes, pour ses valeurs, pour sa personnalité. Nous avons la chance d'avoir à tête du parti un homme doté de qualités immenses, crédible, honnête, et c'est ça qui m'a motivée."

À Ajaccio, le poste a été attribué au directeur de cabinet du maire de la cité impériale, Antoine Maestrali. Tous trois, comme l'ensemble des délégués des comités municipaux disséminés sur tout le territoire national, auront la tâche "de réunir autour d'Horizons, de faire masse et multiplier les recrutements. Et pour cela, continue Edouard Philippe, il leur faudra expliquer notre projet. Parce qu'il est important d'expliquer clairement aux gens là où l'on souhaite les emmener, les actions qu'on entend accomplir."

Un parti et des ambitions "profondément démocrates"

Et ce projet, l'ancien Premier ministre s'est justement attelé à le détailler, ce mardi matin. "Horizons, nous l'avons lancé parce que nous croyons fondamentalement à la démocratie", assure-t-il, indiquant trois éléments principaux autour desquels le parti devra s'articuler : "une envie de voir loin, et définir une vraie stratégie" ; le retour des maires au centre des enjeux publics, eux qui sont "de manière volontaire ou involontaire, un peu tenus à l'écart des débats nationaux" ; et enfin l'astreinte à une façon de faire exigeante, qui implique "beaucoup de sérieux dans le travail".

"Cela fait 21 ans que je suis élu au Havre. J'ai vu des femmes et des hommes s'abîmer dans des petites phrases, dans des piques publiques. Moi je pense que si l'on a envie de construire quelque chose pour le pays, il faut être plus exigeant que ça, et pousser au dialogue, même avec les personnes qui ne partagent pas nos points de vue."

Soutien au président de la République

Edouard Philippe a profité pour réitérer, face à la presse, son soutien à Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle. Sans appeler pour autant ses délégués et soutiens à forcément respecter le même choix. "J'ai toujours considéré que les citoyens sont des femmes et des hommes libres qui s'assument. Moi j'ai dit clairement mon choix : je soutiens le président de la République, j'espère qu'il sera candidat, et j'en ai très bon espoir. Je l'aiderai à se faire réélire. L'immense majorité de celles et ceux qui s'engagent avec moi sont sur cette ligne et l'ont dit. Chacun prendra par la suite ses responsabilités."

Dans la salle de l'hôtel du port de Toga, venus pour l'écouter, Joseph Galetti, maire de Lucciana, Pierre Natali, ou encore Jean-Martin Mondoloni et Julien Morganti, opposants municipaux bastiais. "Edouard Philippe c'est un élu local qui a prouvé par son travail qu'il avait une stature d'homme d'Etat. La démarche est intéressante, et il y a une notion par rapport à l'autonomie dans les communes de les impliquer au quotidien qui l'est aussi. Donc c'est avant tout un relai qui peut incarner la démarche que je représente de rassemblement par rapport aux élections législatives", glisse ce dernier.

 "Moi je ne partage pas le vote Macron, mais pour autant j'essaie de prospecter dans le cadre de l'horizon qui va se dégager après la présidentielle. Il y a des hommes et des femmes de grand talent en France qui servent ma famille d'origine, et visiblement, Edouard Philippe fait partie de ceux-là. C'est avec curiosité et beaucoup d'intérêt que je l'ai écouté", explique de son côté Jean-Martin Mondoloni.

L'ancien Premier ministre sera demain, mercredi 16 février, à Ajaccio, où il installera le comité municipal d'Horizons, avant de prendre part à une déambulation dans les rues de la ville.

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