Législatives 2022 : 5 questions à Gaël Maquet, candidat dans la première circonscription de Haute-Corse

L'ancien architecte, sans étiquette, se présente pour la première fois à des élections, avec un combat principal, articulé autour de l'enseignement, de l'architecture et du patrimoine bâti.

Gaël Maquet tient à poser devant un jeune laurier en fleurs, planté au beau milieu du parking du Polygone, à la sortie sud de Bastia. Le polygone, c'est le quartier où il a ses habitudes. Et cet arbrisseau, qu'il a vu sortir de terre à la place d'un autre qui était mort, pour lui, c'est le symbole de sa campagne. Et d'une certaine renaissance, pour cet ancien architecte. 

Qu’est-ce qui a motivé votre candidature dans la première circonscription de Haute-Corse ?
J'ai été victime d'un coma de 49 jours il y a quelques années, qui m'a laissé dans une situation de handicap très profonde. J'ai ensuite eu un cancer. Aujourd'hui je suis en rémission, je vais bien de ce côté-là, le mal est sorti. 
Je me sens désormais disposé à mettre un peu de mon histoire, de mon temps et de ma volonté au service de la population. J'estime que, quelque part, je le dois. 

Les législatives, c'est le choix d'un homme, et pas d'un parti.

Si vous êtes élu à l’Assemblée nationale, quelles seront vos principales actions en faveur de votre circonscription ?
je vais présenter un projet original qui ne trouvera pas de copie chez les autres candidats. Je veux fonder une université d'enseignement supérieur dans le domaine des arts. Dans tous les domaines de la création. La réforme des universités permet une mise en harmonie entre les écoles nationales d'architecture et le système universitaire. Ce que je veux, c'est créer cette fondation, reconnue d'utilité publique, et qui va permettre de mettre en place cette université d'enseignement supérieur ici, en Corse.

Et puis il faut se réapproprier un certain nombre de sites, qui ont une qualité architecturale évidente, et qui sont en état d'abandon manifeste depuis des décennies. Par exemple, la prison Sainte Claire, où le Villayet de Cardo.
Ce sont des bâtiments qui nous appartiennent, à nous tous. Il ne faut pas les laisser partir aux mains des structures privées, pour des projets dont les contribuables ne bénéficieront pas. Nous sommes les propriétaires de ces bâtiments, c'est à nous de les utiliser, par le biais d'un organisme foncier solidaire. La propriété du terrain, elle, resterait à ses propriétaires, à travers un bail emphytéotique. 

Un cycle de discussions devrait s'amorcer entre le futur gouvernement et les élus de la Corse autour de la possibilité d'évoluer vers le statut d'autonomie que vous évoquiez. Quelle sera votre position sur cette question ?
Il ne faut pas faire de confusion entre les élections. Les législatives n'ont rien à voir avec la structure politique en place au niveau local, en Corse. Le député n'a pas à venir ajouter son grain de sel. A ce titre, d'ailleurs, je rappelle que les législatives, c'est le choix d'un homme, et pas d'un parti, comme on voudrait trop souvent le faire croire. On le voit avec certains candidats qui ne sont là que pour servir les intérêts financiers des partis.

Vous êtes sans étiquette, n'êtes appuyé à aucune structure, aucun parti, et inconnu du plus grand nombre. Comment vous arrivez à faire campagne ? 
Les difficultés font partie de la vie, c'est comme ca tous les jours quand on se lève ! je suis seul, mais je suis le seul à avoir un projet ! 

Mais si vous étiez élu, comment parviendriez-vous à exister, sur les bancs du palais Bourbon ? 
Je ne me pose pas ce genre de question. Ce que je vais faire, c'est arriver avec un dossier que je présenterai directement à la ministre de la Culture, dans le but de lui demander de mettre en place un budget pour soutenir ma future fondation universitaire d'enseignement supérieur et de recherche. Et ensuite j'irai voir les autres ministres concernés, le ministre de l'Intérieur, et celui de l'Education nationale. Voilà mon but.

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