Dimanche 13 mars, une manifestation de soutien à Yvan Colonna organisée à Bastia a été marquée par des violences. Au total, 67 personnes ont été blessées et une personne a été interpellée. Depuis plus de 10 jours, l'île connait de fortes tensions depuis la violente agression d'Yvan Colonna à la maison centrale d'Arles.
À Bastia, dimanche 13 mars, une manifestation en soutien à Yvan Colonna a rassemblé 12.000 personnes selon les organisateurs et 7.000 selon les services préfectoraux. Une nouvelle fois, la mobilisation a été marquée par des violences entre les forces de l'ordre et les manifestations. Selon le procureur de la République de Bastia, 67 personnes ont été blessées lors de ces affrontements (44 policiers et gendarmes, 23 manifestants). Une personne a également été interpellée.
Dimanche, les échauffourées ont débuté dès 16h et l'arrivée du cortège devant les grilles de la préfecture de Haute-Corse. Selon le préfet du département, "300 individus cagoulés ont attaqué la préfecture, le bâtiment de la collectivité de Corse et les forces de l’ordre avec divers projectiles." Autre fait marquant : le bâtiment du trésor public a été incendié.
Depuis la violente agression, le 2 mars, en prison du militant nationaliste condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac en 1998, plusieurs rassemblements et violences ont eu lieu sur l'île, sur fond d'interrogations sur les conditions de cette attaque.
Vendredi, le Premier ministre Jean Castex a tenté d'apaiser la situation en annonçant la levée du statut de "détenu particulièrement signalé" (DPS) de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, deux autres membres du "commando Erignac" encore détenus sur le continent. Ce statut empêchait leur rapprochement vers une prison corse.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est attendu dans l'île les mercredi 16 et jeudi 17 mars.