Municipales à Bastia : après le dépôt des listes, on connaît les forces en présence

La triangulaire bastiaise est désormais actée. Pierre Savelli aura face à lui Jean-Sébastien de Casalta et Julien Morganti. Place désormais à la campagne. 

"Je serai un maire à 100 %, et je serai un maire pour la durée du mandat. Je ne serai pas candidat à quelque autre responsabilité politique que ce soit. Je me consacrerai aux Bastiaises et aux Bastiais. Uniquement." 
Contrairement à l'actuel président de l'exécutif.
Tout le monde aura compris.
 
 

Un pacte de gouvernance

Jean-Sébastien de Casalta, à notre micro, se projette déjà au soir du second tour. 
Un soir qu'il voit comme un soir de victoire. 

Mais la victoire, si elle arrive, aura été construite à plusieurs.

Ce matin, il a déposé sa liste en préfecture. 
Accompagné de Jean Zuccarelli et de Jean-Martin Mondoloni. 

"C'était un jour de fiançailles, nous avons pris le temps de discuter de ce pacte de gouvernance, de sa cohérence, des nécessaires équilibres qu'il fallait respecter pour que chacun puisse voir son identité intégrer l'accord dans des conditions acceptables." 
 

Les trois hommes sont parvenus à un accord, après de longues, et complexes, tractations. 
Mais dans cet accord, que l'avocat bastiais espère majeur, il manque quelques notes. 

Julien Morganti, autre candidat au-dessus des 10 % au premier tour, a souhaité jouer sa propre carte. 
Et déposer une liste en son nom. 
 

Un désistement embarrassant

Un autre absent, et c'est plus embêtant : les communistes. 
Des communistes qui étaient, en bonne place, sur la liste de Jean Zuccarelli. 
Et qui, de longue date, étaient les indéfectibles alliés du camp Zuccarelli. 
 

Accepter l'idée, en cas de victoire, de gouverner au côté de la droite de Jean-Martin Mondoloni était au-dessus de leurs forces. 
Jean-Sébastien de Casalta, interrogé à ce sujet, fait sobre :
"Je regrette que les communistes n'aient pas intégré notre alliance. Ils ont souhaité sortir de cet accord, donc acte." 

Chez le principal intéressé, c'est même plus que sobre. 
Jean Zuccarelli n'a pas l'air enthousiaste à l'idée de commenter le départ de ses amis d'hier.
Et préfère botter en touche :
"C'est une union dans l'intérêt de Bastia, par-delà les sensibilités."
 

Dans les dix premiers de la liste Unione per Bastia, on retrouve 5 noms venus de celle de Jean-Sébastien de Casalta, 3 de celle de Jean Zuccarelli et 2 de celle de Jean-Martin Mondoloni. 
 
En cas de victoire au premier tour, le premier serait maire, le deuxième président de la CAB, et le troisième premier adjoint au maire. 
 

Une triangulaire

Du côté du maire sortant, rien n'a bougé.
La liste reste la même. 

Même si, dans son camp, on affirme avoir essayé de convaincre les autres listes nationalistes, et particulièrement celle d'Eric Simoni, allié à la région, l'hypothèse semblait peu probable. 
 

Pierre Savelli confie que "quelques points [En particulier le dossier épineux du port de la Carbonite - NDLR] ne nous ont pas permis d'aller au-delà des discussions, sans pour autant que cela hypothèque notre avenir commun". 

Un avenir que d'aucuns voient s'assombrir, si les nationalistes venaient à perdre la très symbolique ville de Bastia, lieu de leur première victoire d'importance. 
 

Rendez-vous le 28 juin

Troisième candidat en lice, Julien Morganti. 
Il semble de plus en plus évident qu'il n'a, de son côté, jamais envisagé de s'allier avec quiconque. 
Même s'il affirme avoir poussé à une union

Des colistiers d'autres listes nous ont rejoints - Julien Morganti

Une union dont il aurait pris la tête. 
"Nous avons proposé, en responsabilité, mais elle n'a pas abouti. Entretemps, des colistiers et des sympathisants d'autres listes nous ont déjà rejoints." 
 

Le benjamin de la course qui mènera au rond-point Noguès y voit un signe favorable. 
"Entre une mairie qui est discréditée et cet attelage qui est déjà affaibli, on peut être l'alternative pour Bastia."  

Les discours sont rodés, les arguments affutés, les équipes en place. 
Il reste à convaincre les électrices et les électeurs. 
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