Trois "prisonniers politiques" ont été transférés de la maison d'arrêt au centre de détention de Borgo. Une revendication formulée de longue date, notamment par l'Associu Sulidarità.
Stéphane Tomasini, Ghiseppu Maria Verdi et Nicolas Battini, détenus à la prison de Borgo, vont être transférés de la maison d'arrêt vers le centre de détention.
Condamnés pour une tentative d'attentat à la voiture-bélier contre la sous-préfecture de Corte en 2012, les trois militants avaient été "rapprochés' vers la prison de Borgo en novembre 2016.
Leur déplacement au sein de la prison de la maison d'arrêt vers le centre de détention était une revendication depuis plusieurs mois, notamment de l'Associu Sulidarità.
Cette décision a été annoncée ce mercredi soir dans un communiqué du Garde des Sceaux, en réponse à une demande de Jean-Guy Talamoni.
Dès cet après-midi @JJUrvoas a informé @JeanGuyTalamoni de l'affectation de Messieurs Battini, Verdi et Tomasini en centre de détention. pic.twitter.com/bsAK9w8FdQ
— Presidenza Assemblea (@PresAssemblea) 1 mars 2017
Selon le site du gouvernement, les centres de détention "accueillent des personnes détenues condamnées à une peine supérieure à deux ans et qui présentent les meilleures perspectives de réinsertion sociale. A ce titre, les centres de détention ont un régime de détention principalement orienté vers la resocialisation des personnes détenues."
Deux nouveaux rapprochements
C'est l'une des annonces faites jeudi à l'occasion de la visite de François Hollande en Corse. Deux prisonniers nationalistes seront bientot rapprochés, ont annoncé les conseillers justice de l'Elysée qui recevaient les représentants des associations de soutien aux prisonniers nationalistes.
Cédric Courbey, 41 ans, détenu au centre pénitentier de Meaux, dans le cadre d'une enquête pour assassinat et Antoine Pes, 42 ans, incarcéré à la maison d'arrêt d'Osny pour un attentat contre le groupement de la gendarmerie de Bastia, seront "bientôt" transférés à Borgo.
Concernant la demande d'amnistie des prisonniers nationalistes formulée par les associations qui les qualifient de prisonniers "politiques", c'est par la voix de François Hollande que la réponse est venue lors de son discours devant l'Assemblée de Corse. Pas d'amnistie, mais "une appréciation au cas par cas et décidé par la justice".