Une réunion s’est tenue lundi à Corte entre le Président de l’Assemblée de Corse, les responsables de la distribution de carburants et les représentants du collectif "Agissons contre la cherté du carburant en Corse", pour limiter la hausse des prix.
Parmi les premières explications la situation de l'île serait difficilement comparable à celle du reste du territoire, notamment d'un point de vue fiscal.
Si la Corse bénéficie d'une TVA réduite sur les carburants avec un taux de 13%, sa situation est encore loin de celle des DROM-COM (ex DOM-TOM), où il n'y a pas de TVA sur les carburants.
"La marge qui se pratique en Corse est souvent inférieure à ce qui se fait notamment à La Réunion et à peu près similaire à ce qui se fait aux Antilles. Par contre, si la Corse bénéficie d'une TVA moindre, ce n'est pas au niveau des autres territoires car dans l'ensemble des DOM-TOM, il n'y a pas de TVA sur les carburants", a tenu à rappeler Vincent Perfettini, directeur général Vito Corse.
C'est donc moins au niveau régional qu'au niveau de l'Etat que semble se dessiner les solutions pour alléger la facture des automobilistes à la pompe. Une autre piste avancée par le Président de l’Assemblée de Corse concerne la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP).
"Compte tenu de l’incapacité technique d’importer du biocarburant, nous proposerons d’explorer toutes les voies permettant de mettre en place une filière locale de production ou bien, en cas d’impossibilité, de geler cette taxe en l’occurrence injuste, comme dans les autres territoires insulaires", a indiqué Jean-Guy Talamoni.
Au terme de cinq heures de discussions les responsables de Vito et de Rubis ont accepté que le décret Lurel, qui encadre les marges des pétroliers, soit étendu à la Corse, "ce qui conduirait à bloquer les prix aux différentes étapes de la commercialisation".