Malgré des appels à l'apaisement, la polémique continue au lycée du Fium’Orbu. Deux semaines après l'incident concernant la réponse en Corse d'un élève lors de l'appel en cours, un rassemblement a eu lieu ce lundi matin.
En fin de matinée, devant les grilles du lycée de plaine orientale, rien ne laisse deviner la polémique en cours. Ce lundi matin, pourtant, une cinquantaine d’élèves, parents d’élèves et soutiens, était réunie devant l’établissement.
Pas question de bloquer l’accès, mais la volonté de se faire entendre. L’objectif est de réclamer une sortie de crise et une rencontre avec la direction du lycée et le rectorat.
Depuis 10 jours, le torchon brûle entre certains parents d’élèves et la proviseure du lycée autour de la question de l’usage de la langue corse. À l’origine de l’affaire : un élève de seconde, issu d’une filière bilingue, qui répond « So qui » à l’appel et se voit rappeler à l’ordre par sa professeure.
« Ça dépasse le problème de la langue corse »
De l’avis de certains parents, le malaise est pourtant plus profond. « Ça dépasse le problème de la langue corse. C’est un mal-être que les enfants ressentent. Ils se sentent surveillés à l’entrée et à la sortie alors que jusqu’à maintenant, ils circulaient librement. Ils n’ont plus le droit d’utiliser les téléphones, quand ils sont dehors, qu’ils veulent rentrer, on leur interdit. Quand ils sont dedans, qu’ils veulent sortir, ils ont fini les cours, on leur dit non. Ils n’en peuvent plus. Ils ne comprennent pas pourquoi ils ne sont pas entendus », explique Marie Gilormini, déléguée de l'associu di i Parenti Corsi.
Une réunion est prévue ce lundi après-midi entre la direction de l’établissement, le rectorat et l’association des parents d’élèves pour évoquer le problème de l’usage de la langue corse au lycée.