VIDÉO. "La fermeture de classe nous pend au nez" : ils parodient un film de Noël pour sauver une école dans un village de montagne

Un collectif d'habitants de Gresse-en-Vercors, petit village de l'Isère, a mis en ligne ce lundi une vidéo tournant en dérision les dissensions qui règnent dans la commune. Avec l'objectif de sauver l'une des deux classes de l'école primaire, menacée par un manque d'effectifs.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Il faut sauver l'école de Gresse-en-Vercors" : saison 2, épisode 1. Des parents d'élèves de la petite commune de l'Isère ont concocté une vidéo humoristique plaidant pour la sauvegarde des deux classes de l'école primaire, menacées par un manque d'effectifs. Ainsi, une parodie du film d'animation Klaus, produit par la plateforme Netflix, a été mise en ligne ce lundi 23 décembre et cumule une centaine de vues.

"Vous savez ce que je veux pour Noël ? Ce que j'ai demandé au Père Noël ? Une super école", lance une fillette dans cet extrait dont les sous-titres ont été parodiés par les membres du collectif T-Gresse. L'histoire met en scène un conflit qui oppose deux clans : l'un militant pour l'arrivée de nouveaux habitants afin de sauver l'école et l'autre, contre.

"Qu'est-ce que vous croyez faire ? Ici, c'est Gresse. Le village où on se met sur la tronche", écrivent-ils dans cette vidéo humoristique, en écho à la situation incertaine de la commune avec une équipe municipale démissionnaire, une école primaire en difficulté et des dissensions entre les habitants.

"La fermeture de classe nous pend au nez"

"On espère une réconciliation car on trouve dommage que les enfants soient des dommages collatéraux de ces dissensions", estime Lucas Struber, 33 ans, membre du collectif T-Gresse et père de deux enfants scolarisés à l'école de la commune.

Le maire de Gresse-en-Vercors, Jean-Marc Bellot, et cinq de ses conseillers ont annoncé quitter leurs fonctions le 5 décembre dernier. Des élections municipales anticipées doivent être organisées au cours du mois de janvier pour élire l'équipe qui leur succédera.

Un "abandon", selon les mots de l'édile, sur fond de profonds désaccords avec l'opposition et certains habitants, notamment sur l'avenir de la station de ski de la commune. "Je suis assez inquiet. La fermeture de classe nous pend au nez. Nous l'avons évitée de justesse en 2024 mais cette fois, la marche va être plus haute et cela sera plus difficile avec l'instabilité municipale", craint Jean-Marc Bellot.

En mars dernier, le collectif T-Gresse avait déjà parodié une scène mythique du film Jurassic Park pour donner envie à de nouvelles familles de venir s’installer dans le village et ainsi éviter la fermeture d'une des deux classes de l'école. Mission accomplie à la rentrée de septembre, mais le problème a ressurgi.

De l'autodérision pour "réconcilier"

Il manque cette fois cinq enfants sans lesquels les deux niveaux risquent d'être fusionnés en une seule classe allant de la petite section au CM2. "J'ai encore du mal à comprendre comment on pourrait mettre 24 élèves de huit niveaux différents dans la même classe", se questionne Lucas Struber, inquiet. "Comment peut-on enseigner à des CM2 avec des petites sections à côté ? Ça me paraît délirant."

Avec cette nouvelle parodie, cette fois d'un film de Noël, le collectif espère "rassembler" les habitants avec un brin d'autodérision. Mais aussi attirer de nouvelles familles à Gresse-en-Vercors dans l'espoir de sauver les deux classes de l'école primaire.

Un défi tant les prix de l'immobilier sont élevés dans cette commune de 400 habitants. Surtout, la future municipalité devra s'attaquer à un dossier d'envergure : la rénovation de l'école alors que les classes sont actuellement installées dans un bâtiment préfabriqué, au milieu de la cour de récréation.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information