Faute de tri suffisant par les ménages, la création de centres de surtri à Monte et à Sarrola-Carcopino sont envisagés. Le projet le plus avancé est celui de Haute-Corse. Si le bouclage financier n'est pas fini, la réalisation se précise.
Vice-président du Syvadec et maire de Monte, Jean-François Mattei en est convaincu : en 2024, débutera le chantier pour réaliser un centre de surtri. Un projet de traitement des déchets sans contestation de voisins, un cas unique.
C'est le grand groupe Suez, associé à AM environnement et Fusella, qui va d'abord exploiter cette infrastructure. Objectif : éviter d'enfouir et d'envoyer sur le continent des matières insuffisamment triées. Suez conçoit et construira ce centre hermétiquement clos pour environ 68 millions d'euros.
119 millions d'euros
Au moins 70 000 tonnes de déchets broyés et transformés en combustibles solides de récupération (CSR) seront brûlés dans une chaudière, prévue en région bastiaise. Coût annoncé : 119 millions d'euros.
Ce choix de gestion et de centre de tri à Monte a été fait par le Syvadec, sans attendre le vote du plan de l'Assemblée de Corse. Seul l'Etat a déjà accordé son soutien financier.
L'exécutif, qui dit vouloir défendre une gestion publique, ne s'est pas encore engagé. Quel sera au final le coût annuel ? Que fera-t-on des 3 000 tonnes de résidus toxiques restants, après valorisation - incinération ? Aucune convention n'est encore établie.
Le coût pour les contribuables en question
À Monte, cet outil rapportera à la commune 500 000 euros de taxe d'aménagement, puis, chaque année, 250 000 euros de foncier bâti.
Mais les coûts pour les contribuables eux sont inconnus. Seront-ils plafonnés ? Rien ne le garantit dans la procédure d'appel d'offres. C'est pourtant le plus gros marché public de Corse de ces dernières années.
Retrouvez le reportage de Marie-France Giuliani et Marion Fiamma :