Si la paillote restaurant A Spartera, à Cagnanu, n'est pas détruite dans la semaine qui vient, la SAS Mesincu devra s'acquitter d'une astreinte de 800 euros par jour. Ce n'est pas la première condamnation qui vise l'établissement hôtelier du Cap Corse.
U Levante a remporté une nouvelle bataille dans sa guerre contre l'occupation illégale d'espaces remarquables.Et une nouvelle bataille, aussi, contre le domaine Misincu.
Le juge des référés du tribunal de grande instance de Bastia à condamné la SAS Mesincu a "remettre en état les lieux en retirant l'intégralité des constructions, installations et aménagements".
Un hôtel de luxe au bout du Cap Corse
En cause, la paillote-restaurant A Spartera du domaine U Misincu, construite en bord de mer, sur la plage de Cagnanu.
Si, dans la semaine qui suit la décision, l'établissement n'est pas démoli, U Misincu devra régler 800 euros d'amende par jour.
Ce n'est pas la première fois que l'association écologiste attaque la SAS Mesincu devant les tribunaux.
U Misincu est un établissement 5 étoiles récent, construit à l'emplacement de l'ancien hôtel Caribou, dans le Cap corse.
Un hôtel qui propose des chambres, suites et villas de luxe, un spa, et donc des restaurants, donc un, A Spartera, au bord de mer.
L'affaire remonte à 2017
En septembre 2017, le tribunal de grande instance de Bastia avait ordonné la démolition du restaurant de plage et de sa terrasse, à la suite d'une première procédure initiée par U Levante.
Une décision scrupuleusement respectée, à moindre frais, puisque c'était la fin de la saison estivale.
Mais la SAS Mesincu avait dans le même temps fait appel de la décision de justice.
Et au printemps suivant, A Spartera refaisait son apparition au même endroit, et à l'identique.
Même si l'appel n'était pas suspensif....
La paillote, chaque année, refait son apparition
En janvier dernier, la chambre civile de la cour d'appel de Bastia confirmait la décision.
Et pourtant...
Cet été, une nouvelle fois, le restaurant est présent sur la plage de Cagnanu.
Plus vraiment le même, les matériaux "en semi-dur" ont été écartés, mais pas vraiment différent.
C'est du moins ce qu'a pensé le tribunal de grande instance de Bastia qui a ordonné, hier, la démolition dans les sept jours.
Rendez-vous le 20 juillet, pour constater si la décision a bien été appliquée par la SAS Mesincu.
Une autre procédure, au pénal, est déjà en cours
D'autres constructions de la SAS Mesincu sont mises en cause par U Levante, et se trouvent entre les mains de la justice.Chose exceptionnelle, le 20 juin dernier, le tribunal correctionnel de Bastia s'est transporté sur la plage de Cagnanu, où se trouvent trois autrs bâtiments, en dur ceux-ci, tels que le Spa, mais également un remblais de plusieurs milliers de mètres carrés.
L'audience est prévue le 13 septembre prochain.