Habitants du Fium'orbu, élus et médecins sont descendus dans les rues d'A Ghisonaccia pour réclamer des structures et de nouveaux moyens de santé. Pour des examens spécifiques, ils doivent souvent se déplacer à Bastia ou Portivechju.
A Ghisonaccia, habitants et élus du Fium’orbu se sont rassemblés une nouvelle fois pour ne pas devenir « des citoyens de seconde catégorie ». Ils demandent un centre de rééducation fonctionnel, une maison médicale de garde, et une IRM, un appareil médical d’imagerie par résonnance magnétique.
« L’IRM c’est une demande qui est faite par un radiologue privé, il n’y a aucun financement public. Il y a une étude de marché qui a été faite par les radiologues, qui estiment qu’il est justifié et qui va diminuer les risques d’irradiation pour les patients. L’ARS a refusé simplement d’instruire le dossier. »
Les manifestants ont bloqué samedi le carrefour du centre de Ghisonaccia. Au quotidien, les habitants de la plaine orientale doivent se rendre sur Ajaccio ou Bastia pour bénéficier de l’IRM. Les délais sont d’environ deux mois pour obtenir un rendez-vous, estime un habitant.
Le 29 juillet dernier, à l'initiative de la majorité nationaliste de l'Assemblée de Corse, une motion visant à répondre aux besoins de soins de la population de Plaine orientale a été adoptée à l'unanimité. L'assemblée de Corse demande une meilleure couverture santé dans cette zone. Par ailleurs, le statut d’île-montagne voté pour la Corse devrait lui faire bénéficier de règles spécifiques dans le domaine de la santé.
La direction de l’ARS devrait rencontrer les habitants et les élus jeudi prochain à la mairie de Ghisonaccia.