L'avocat bastiais, à la tête de la liste Spartimu l'Avvène, se présente pour la première fois devant les électeurs. Mais il a derrière lui de nombreux poids lourds de la politique bastiaise et départementale. 

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"Le bilan de la mairie est d'une indigence criante, et il handicape lourdement la candidature de Pierre Savelli. 
La Communauté d'Agglomération Bastiaise, elle, a connu des turbulences et il ne s'agit pas de le négliger, mais elle a progressé, et elle a un bon bilan."


Jean-Sébastien de Casalta, face à Laurent Vincensini, ne mâche pas ses mots. 
Et cela ne surprendra personne. 
 

Le bilan de la mairie est d'une indigence criante - Jean Sébastien de Casalta


Pierre Savelli, c'est l'homme dont il ambitionne de prendre la place, le 22 mars prochain. 
François Tatti, c'est le président de la CAB, et l'un de ses plus actifs soutiens au sein de la liste Spartimu L'Avvène. 
Et puis, surtout, le principal opposant à Bastia, après un bref passage sur les bancs de la majorité.

Pierrick Nannini et François-Albert Bernardi reviennent sur la guerre qui oppose, depuis près de 5 ans, la mairie de Bastia et la CAB. 
Et sur ses enjeux.
 
 

Une candidature née sur les cendres d'une alliance mort-née

Jean-Sébastien de Casalta a fait connaître sa candidature le 11 septembre dernier. 
Même si l'avocat bastiais avait déjà envisagé de se lancer en politique, peu parmi les observateurs s'y attendaient. 

Durant tout l'été, François Tatti, Jean Zuccarelli et Julien Morganti avaient multiplié les réunions pour former un front à même de déloger les nationalistes du rond-point Noguès.
Mais l'envie de faire cavalier seul de Julien Morganti avait balayé le projet.

Tandis que Jean Zuccarelli montait sa propre liste, François Tatti, lui, s'alliait avec Jean-Sébastien de Casalta, qui mènerait la liste. 

Jean-Sébastien de Casalta
n'est pas encarté dans un parti, mais issu d'une "famille qui a toujours milité au Parti Socialiste", il revendique un fort enracinement à gauche.  
Et sa liste sera une liste représentant "une gauche humaniste, éprise de justice sociale, et acquise à la reconnaissance des singularités de notre île". 

 
 

De nombreux soutiens parmi les ex-zuccarellistes

Le candidat a reçu le soutien de la fédération du PRG de Haute-Corse.
Des habitués du jeu politique tels qu'Anthony Alessandrini, Joseph Martelli ou Jean-Jacques Vendasi ont choisi Jean-Sébastien de Casalta plutôt que Jean Zuccarelli, pourtant tête de proue des radicaux bastiais. 
C'est le cas également du très discret Dominique Rossi, pourtant directeur de cabinet d'Emile Zuccarelli pendant vingt ans, et considéré par beaucoup comme son "éminence grise"...

Mais Jean-Sébastien de Casalta ne compte pas pour autant donner l'impression de s'appuyer sur de vieilles recettes :
"Il faut faire les choses de manière intelligente et bâtir une liste qui soit équilibrée, et qui concilie l'expérience politique, l'expertise de la société civile et la jeunesse. C'est ainsi que nous voyons les choses et que nous allons les faire". 
 
 

Une alliance toujours possible ?

Difficile, aujourd'hui, de s'y retrouver dans la composition de la gauche bastiaise. 
Les alliés d'hier y sont pour la plupart devenus les adversaires d'aujourd'hui.

Alors est-il encore possible d'imaginer, que, au soir du premier tour, l'union qui a fait long feu l'été dernier soit de nouveau possible ?
"On ne bâtit pas l'avenir d'une ville sur une arithmétique électorale. Mais nous allons travailler à la construction d'une union autour d'un projet commun, fédérateur". 

Et puis, ce qui ne semble pas possible de longs mois avant une élection revêt parfois des atours bien plus séduisants lorsque la possibilité d'une victoire se fait jour...
François Tatti ne l'a pas cetainement pas oublié.
Pas plus que Gilles Simeoni, Jean-Louis Milani et Emmanuelle de Gentili
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