Rassemblement en cours à Bastia après le transfert à Paris de deux militants nationalistes

Une centaine de personnes sont rassemblées devant le commissariat de Bastia, ce mardi, en réponse à l'interpellation et le transfert vers Paris de deux militants nationalistes, et l'audition de trois de leurs proches. L'affaire, menée par parquet national antiterroriste, concernerait une série d'attentats commis en 2022.

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Une centaine de personnes sont réunies devant le commissariat de Bastia, ce mardi 30 janvier, à l'appel du nouvellement créé parti indépendantiste Nazione, du PNC, et des syndicats étudiants Ghjuventù Indipendentista et Ghjuventù Paolina.

Commissariat dans lequel sont actuellement entendues trois personnes, convoquées par la sous-division antiterroriste et la police judiciaire.

Toutes trois sont présentées comme des proches des deux militants nationalistes interpellés tôt dans la matinée en région bastiaise, dans le cadre d’une enquête diligentée par le PNAT - le parquet national antiterroriste - pour des faits d'association de malfaiteurs terroriste, de fabrication d'engin explosif en relation avec une entreprise terroriste et de dégradation dangereuse en relation avec une entreprise terroriste.

Transfert à Paris

Selon nos informations, les investigations portent notamment sur une action menée contre une villa inoccupée dans la nuit du 19 au 20 novembre 2022, à Santa-Maria-di-Lota. Pour rappel, trois charges avaient été déposées. Deux seulement avaient explosé, occasionnant des dégâts conséquents dans l'habitation.

Les deux militants ont été transférés dans l'après-midi depuis le camp militaire de Borgo, où ils étaient auditionnés, vers Paris, où se poursuivra leur garde à vue, qui pourra se prolonger jusqu'à 96h. Un transfert sous large escorte, à savoir une dizaine de camions de CRS, jusqu'à l'aéroport de Poretta.

Avec ce rassemblement, Nazione dénonce la répression, mais aussi les conditions d'interpellation des deux gardés à vue. Une photo postée sur le compte X - anciennement Twitter - du porte-parole du mouvement, Jean-Philippe Antoloni, montre la porte d'entrée défoncée du domicile d'un des militants.

Reprise des attentats

Cette opération, encadrée par le PNAT, intervient dans un contexte de reprise des attentats sur l'île par le FLNC, qui tenait vendredi dernier une conférence de presse clandestine.

Ces interpellations ont aussi lieu deux jours après l’avènement du nouveau mouvement indépendantiste Nazione, solidaire du FLNC, et une semaine avant la visite annoncée dans l'île du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour la poursuite du processus d’autonomie.

Un processus qui semble devoir cohabiter avec les vieux démons de la clandestinité et du cycle actions-répressions.

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