Stéphane Tomasini, Félix Benedetti et Jean Marc Dominici ont été condamnés à une amende de 800€ chacun. Pour avoir refusé de se plier aux obligations liées à leur inscription au Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (Fijait).
Stéphane Tomasini, Félix Benedetti et Jean Marc Dominici ont été condamnés ce mardi par le tribunal correctionnel de Bastia à une amende de 800€ chacun, pour avoir refusé de se plier aux obligations liées à leur inscription au Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (Fijait).
Ils ne se sont pas présentés à l'audience et ont remis au président du tribunal correctionnel une déclaration commune (voir ci-dessous). Sur les marches du palais de justice les trois militants nationalistes ont appelé à la mobilisation contre "la répression, contre le fijait, contre les amendes exhorbitantes à l'encontre des anciens prisonniers, contre le fichage adn, contre toutes les atteintes aux libertés individuelles et pour la libération des prisonniers politiques corses".
Dans cette vidéo diffusée sur la page Facebook du PNC, Félix Benedetti lit à partir de 0:58 la déclaration remise au président du tribunal correctionnel par les trois prévenus.Cliquez sur l'image pour voir la vidéo.
Ce n’est pas la première fois que Stéphane Tomasini, Félix Benedetti et Jean Marc Dominici sont devant la justice. Le 21 novembre 2018 ils ont été condamnés en appel à 500€ d’amende pour les mêmes raisons. Ils doivent notamment justifier de leur lieu de domicile tous les trois mois, ce qui explique la fréquence des procès.
Qu'est-ce que le Fijait ?
Rassemblement
Un rassemblement de soutien a eu lieu devant le Palais de justice de Bastia, à l'appel de plusieurs organisations nationalistes.Le collectif #PATRIOTTI , CGC, Ghjuventù Paolina, Ghjuventù Indipendentista et des jeunes hors structures appellent à la mobilisation le 5 mars à 14h à Bastia pour le nouveau procès #FIJAIT de Stéphane Tomasini, @benedettifelix, Jean Marc Dominici.https://t.co/xNbi1XWs3w pic.twitter.com/a3LsJqwCZ8
— Patriotti : Anciens prisonniers Politiques (@CollectifAPP) 27 février 2019
Depuis sa mise en place en juillet 2016, les nationalistes corses, militants comme élus de cette mouvance qui compte trois députés et contrôle les institutions territoriales, contestent le fait que des Corses condamnés pour des actes qualifiés de terroristes doivent y être inscrits.
Ils invoquent le fait que ce fichier a été créé après les attentats jihadistes de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, et que selon eux, les nationalistes corses ne peuvent être traités pénalement de la même façon. 36 personnes en Corse, dont des militants nationalistes condamnés pour terrorisme, se seraient vues notifier leur inscription au Fijait.