Municipales 2020 : les résultats des grandes villes de Corse

Le premier tour des élections municipales en Corse, ce dimanche 15 mars, est marqué par un faible  taux de participation. Retrouvez ici les résultats pour les villes de Biguglia, Corte, Calvi, Lucciana, Propriano, Sarrola-Carcopino et L’Ile-Rousse.
 

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En Corse, le Coronavirus et le passage de l'épidémie au stade 3 ont eu raison du premier tour des élections municipales. À 17 heures, en Haute-Corse, le taux de participation s'élève à 58,41 %, contre 73,21 % il y a 6 ans. Le constat est le même en Corse-du-Sud où le taux de participation atteint 47,59 %, contre 72,71 % en 2014. 

 



Les mots d'Emmanuel Macron, lors d'une allocution jeudi, et les directives du ministre de l'Intérieur pour préserver l'hygiène et la propreté au sein des bureaux de vote n'ont donc pas convaincu.

 

Retrouvez ici les résultats pour les villes de Biguglia, Corte, Calvi, Lucciana, Propriano, Sarrola-Carcopino et L’Ile-Rousse.
 
  • BIGUGLIA : Jean-Charles Giabiconi élu

-Jean-Charles Giabiconi :63,94 %
-Sauveur Gandolfi-Scheit : 36,05 %
-Taux de participation : 60,09 %
 


Jean-Charles Giabiconi a réagi au micro de France 3 Corse, alors que les résultats n'étaient pas encore officiels : "Les résultats ne sont pas encore proclamés, mais ils nous laissent en tête. C’est une victoire historique. Biguglia bascule après 44 ans de règne sans partage. On a travaillé pendant plus d’un an sur ce projet, nous l'avons porté et il a convaincu. À nous de le mettre en pratique pour que Biguglia change", explique-t-il. 

Deux listes se sont présentées à Biguglia pour ces élections municipales 2020. D’un côté « Biguglia Avenir », celle de Sauveur Gandolfi-Scheit, à la tête de la ville pendant sept mandats, et de l’autre « Biguglia per tutti », sans étiquette, menée par Jean-Charles Giabiconi. 

 

Au cœur de la campagne : le manque de logements sociaux. Biguglia en compte 3,5 %, largement inférieur aux 25 % imposés par la loi. Autre volonté portée par Jean-Charles Giabiconi : augmenter l’attractivité de la ville en créant notamment des lieux de rencontre. Un argument auquel Sauveur Gandolfi-Scheit a répondu par le sport et la construction d’une piscine. 

En 2014, Sauveur Gandolfi-Scheit a été élu avec 70 % des voix.

 
  • CORTE : Xavier Poli élu


- Xavier Poli : 64 %
- Vanina Borromei : 35,22 %
- Taux de participation : 63,68 %
   

Xavier Poli s'est confié à France 3 Corse ViaStella dès la publication des résultats : « C’est une grande satisfaction. C’est une satisfaction aussi de voir que notre démarche qui visait à unir a été validée par une large majorité des électeurs. Notre projet, dorénavant, est de mettre en œuvre ce qui vient d’être validé par les Cortenais. Je souhaite aussi y associer l’opposition, si elle le souhaite toujours avec la même force motrice qui est l’union au service des intérêts de Corte. »

 
Quant à Vanina Borromei, elle déclare : « Je voudrais saluer toutes les personnes qui se sont déplacées dans ce contexte plus qu’anxiogène et très inquiétant. Je voudrais aussi saluer Xavier Poli et son équipe pour cette victoire. Dans l’opposition, notre rôle sera à l’image de notre équipe, de la démarche que nous avons proposée, soit une opposition avec des projets, constructive, comme nous l’avons toujours dit. C’est le début d’une nouvelle aventure pour ‘Corti per tutti’ »
 

La 6e ville de Corse a vu s’affronter deux listes. Celle de Xavier Poli, 1er adjoint du maire sortant Tony Sindali, « Uni pour Corte – Uniti per Corti », sans étiquette. Face à lui, Vanina Borromei, présidente de l’office des transports de la Corse, à la tête d’une liste nationaliste, « Corti per Tutti », alliance PNC et Femu a Corsica.

Au cœur des discussions : la redynamisation de la ville. Lors de la campagne, la candidate nationaliste a déploré la transformation de Corte en « ville-dortoir ». La commune vit au rythme des allées et venues des étudiants de l’université de Corse dont Corte est dépendante. 

 

La ville est symbolique pour les nationalistes. Elle est considérée comme la capitale historique et culturelle de la Corse depuis que Pascal Paoli en avait fait le cœur de l’éphémère Corse indépendante au XVIIIe siècle. 

Xavier Poli, lui, s’est appuyé sur son expérience et s’est félicité de la gestion du budget de la ville qu’il dit avoir géré en « bon père de famille ». 
 
  • CALVI : Ange Santini élu

- Ange Santini : 55,79 %
- Jérôme Seveon : 29,98 %
- Claudine Orabona : 14,22 %
- Taux de participation : 69,24 %

Trois listes en compétition à Calvi. D'un côté, celle du maire sortant Ange Santini, à la tête de la ville depuis quatre mandats, "Ensemble pour Calvi, Oghje pè Dumane". En face, deux nouveaux venus en politique : Claudine Orabona, tête de liste sans étiquette d'ouverture "Anima Calvese" et Jérôme Seveon pour "Calvi in Core", sans étiquette. 

 

Point principaux de la campagne : l'absence de plan local d'urbanisme pour la ville et le fort taux de résidences secondaires (50 % contre 15 % de logements sociaux). 

En 2014, Ange Santini a été élu au premier tour avec 73 % des voix.
 
  • LUCCIANA : Joseph Galletti élu

- Joseph Galletti : 80,30 %
- Jean-Philippe Antolini : 19,69 %
- Taux de participation : 48,45 %

À Lucciana, un unique candidat a fait face à la liste « Inseme per Lucciana » du maire sortant Joseph Galletti, celle de Jean-Philippe Antolini, « Pè Lucciana, Per a Corsica ». 

 

La vie de la commune est marquée par un développement de l’urbanisation. Avec le projet « Lucciana u centru », porté par la municipalité, 200 logements sont sortis de terre pour un coût total de 35 millions d’euros. Des constructions jugées anarchiques par certains qui craignent de voir leur commune se transformer en « cité-dortoir »

Parmi les autres points soulevés durant la campagne : la mise en valeur du patrimoine de Lucciana portée par la liste d’opposition. Pour Jean-Philippe Antolini, le musée archéologique de Mariana, lancé par la municipalité sortante, et qui devrait être inauguré en juin n’est pas une bonne idée en l’état. 

 
  • PROPRIANO : Paul-Marie Bartoli élu

- Paul-Marie Bartoli : 73,50 %
- Jean-Pierre Luciani : 26,49 %
- Taux de participation : 77,45 %

À l’annonce des résultats, Paul-Marie Bartoli déclare : « Les Proprianaises et Proprianais ne s’y sont pas trompés. Il y a 19 ans de bilan à leur service et il y avait un projet qui tenait la route. En face, il y avait une opposition qui n’était pas crédible même si elle est été soutenue par l’ensemble de la famille nationaliste. »

 
Intervenant : Paul-Marie Bartoli, maire de Propriano Equipe - Caroline Ferrer


À Propriano, la liste du maire sortant, Paul-Marie Bartoli , en place depuis trois mandats, s’est opposée à celle de Jean-Pierre Luciani : « Pruprià Altrimente ».

  

Fait marquant, cette dernière est la seule à avoir réussi l’union des nationalistes. Elle a ainsi regroupé Corsica Libera, le PNC, Femu a Corsica et Core in Fronte. 

En 2014, Paul-Marie Bartoli a été élu avec 75,5 % des voix. 
 
  • SARROLA-CARCOPINO :  Alexandre Sarrola élu

- Alexandre Sarrola : 77,68 %
- François Casasoprana : 22,31 %
- Taux de participation : 47,31 %

Sarrola-Carcopino a vu s’affronter deux listes : celle du maire sortant Alexandre Sarrola et celle de François Casasoprana, sans étiquette d’essence nationaliste, « Pa cambia Sarrula e Carcupinu ». 

 

La campagne a été marquée par la signature d’un contrat de mandature entre le maire sortant et Femu a Corsica. Mais face à la polémique naissante du côté nationaliste qui a dénoncé l’irrespect de leurs fondamentaux, l’alliance n’a finalement pas vu le jour. 

Au cœur des débats : l’absence de plan local d’urbanisme pour la commune ; la sortie de terre de deux centres commerciaux ; le classement des zones agricoles protégées. 
 
  • L’ÎLE-ROUSSE : Angèle Bastiani en tête 

- Angèle Bastiani : 45,24 %
- Jean-Joseph Allegrini : 41,83 %
- Michel Frassati : 12,91 %
- Taux de participation : 68,23 %

Lors de la publication des résultats, Angèle Bastiani note : « On sort premier, c’est très important pour nous et c’est surtout grâce à une équipe dynamique qui s’est formée autour d’un projet. Nous allons continuer à travailler cette semaine dans l’attente du second tour, s’il est maintenu et dans quelles conditions. » 

Jean-Joseph Allegrini, lui, regrette le taux d’abstention. « On a un électorat âgé et la plupart ne sont pas venus voter. Pour donner un ordre d’idée, on a 40 personnes qui avaient des procurations qui ne sont pas venues voter. Mais on va se reprendre, je ne suis pas inquiet pour le second tour », précise-t-il. 

 

L’Île-Rousse est la deuxième ville la plus peuplée de Balagne. Elle a vu s’affronter trois listes : « Lisula sempre » menée par Jean-Jo Allegrini, maire depuis 2003 ; « U Core di Lisula », liste d’ouverture menée par Angèle Bastiani, leader de l’opposition dans la commune ; « Riacquistu Lisulanu », PNC, à la tête de laquelle se trouve Michel Frassati. 

Points centraux de la campagne : le départ des habitants de la commune, le manque de logements sociaux, le taux élevé de résidences secondaires, le tourisme.

Au niveau national, le taux de participation s'élève à 45,5 % 
 
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