Le procès de Charles Pieri se tiendra mardi après-midi au tribunal correctionnel de Bastia. L'ancien leader du FLNC devra répondre d'injure publique envers Dominique Erignac, la veuve du préfet de Corse assassiné en 1998.
Retour dans le prétoire pour Charles Pieri.
Sorti de prison en 2015, l'ancien leader du FLNC est de nouveau dans le viseur de la justice.
En cause : quelques lignes, publiées sur un compte Facebook ouvert au nom Di l'Altu Pianu et attribué à Charles Pieri.
L'auteur du message y compare Dominique Erignac, la femme du préfet de Corse assassiné en 1998, aux femmes qui ont couché avec des soldats nazis durant la Seconde guerre mondiale.
Posté dans la nuit du 6 au 7 février dernier, après la cérémonie d'hommage à Claude Erignac organisée en présence d'Emmanuel Macron, le message avait provoqué de vives réactions.
Si Gilles Simeoni avait réagi avec vigueur, Jean-Guy Talamoni avait été plus laconique à l'époque, prenant ses distances dans un bref communiqué.
Contacté à la veille du procès, le président de l'Assemblée assure qu'il connait bien Charles Pieri et qu'il a la conviction que ce dernier
Le principal intéressé a été placé deux fois en garde à vue dans cette affaire et s'est toujours borné à garder le silence.
Silence radio également du côté de l'Associu Sulidarità et de Corsica Libera, qui n'ont pas répondu à nos sollicitations.
La famille Erignac, pour sa part, n'a pas souhaité se constituer partie civile et ne sera pas représentée à l'audience.
Sur le plan pénal, Charles Pieri risque un an de prison et 45 000 euros d'amende.
Quel sera l'impact de l'affaire au plan politique ? C'est l'autre grande question qui se pose. Car depuis plusieurs mois, Charles Pieri a fait son retour sur la scène politique et médiatique. Son passé chargé a déjà pesé dans les relations entre les deux tendances de la majorité territoriale.
Dernier épisode en date, au mois d'août, Gilles Simeoni et Jean-Christophe Angelini avaient quitté la tribune d'un débat organisé aux Ghjurnate internaziunale de Corte en découvrant que l'ancien leader y était déjà installé.