Le club de Bastia s'expose jeudi soir devant l'instance disciplinaire de la Ligue professionnelle à des sanctions de nature à compromettre son avenir en L1, en raison des incidents qui ont émaillé son match de la 33e journée de championnat interrompu contre Lyon le 16 avril.
Parmi l'arsenal répressif à sa disposition, la commission de discipline de la Ligue (LFP) peut ainsi décider d'un retrait de points qui pousserait vers la relégation en Ligue 2, l'actuel lanterne rouge.
Le Sporting, grand habitué des épisodes disciplinaires cette saison, a déjà écopé d'un point de retrait avec sursis après les cris racistes fin janvier contre le Niçois Mario Balotelli, italien d'origine ghanéenne.
"Statuer sur le sort du match"
Il s'agit désormais de "statuer sur le sort du match Bastia-Lyon qui n'a pas pu aller à son terme et sur les conséquences disciplinaires des agissements des supporters" bastiais, comme l'avait expliqué le 20 avril le président de la commission, Sébastien Deneux.La commission avait alors suspendu le stade de Furiani à titre conservatoire jusqu'à ce jeudi, le temps de mener une instruction.
Impliquée dans les incidents, l'association de supporters Bastia 1905 s'est mise en sommeil.
Entre-temps, le SCB a donc joué son match contre Rennes le 29 avril (succès 1-0) à huis clos et sur terrain neutre, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), revenant ainsi à deux points du premier non reléguable Caen.
Hormis ce match en suspens contre Lyon (à rejouer? gagné par l'OL sur tapis vert?), Bastia affronte le PSG dans la capitale samedi, reçoit Lorient le 14 mai puis doit se rendre à Marseille le 20 mai pour la 38e et dernière journée de championnat.
Rendez-vous sur le terrain judiciaire
En attendant que la justice sportive ne se prononce jeudi soir, avec possibilité pour le Sporting de faire appel, la justice civile a avancé de son côté.Le 25 avril, cinq hommes ont été jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bastia pour leur implication présumée dans les incidents du 16 avril. A la demande de la défense, le procès a été renvoyé au 15 mai.
Ce mercredi, onze hommes ont été interpellés lors d'une seconde vague d'arrestations.
Le 16 avril, avant le coup d'envoi, une cinquantaine de supporters corses avaient pénétré sur la pelouse pour s'en prendre violemment à une partie de l'équipe rhodanienne et son staff, alors que les joueurs lyonnais achevaient leur échauffement.
Commencé avec près d'une heure de retard, le match avait finalement été officiellement arrêté après de nouveaux incidents survenus à l'issue de la première période, à la suite d'une altercation entre le gardien lyonnais Anthony Lopes et le directeur des services généraux du SCB, Anthony Agostini.