Procès : Claude Chossat, le repenti du grand banditisme corse, devant le tribunal de Bayonne

Le "repenti" de la Brise de mer est accusé d'abus de confiance, de faux et usage de faux, escroquerie, dénonciation mensongère et détention d'arme non déclarée. Le parquet a requis trois ans de prison dont un avec sursis. 

Repenti de la Brise de mer. C'est ainsi que Claude Chossat se présente. 

Mais Claude Chossat est repenti, sans vraiment l'être. D'abord aux yeux de la justice, qui lui a refusé ce statut. Ensuite, parce que le procès qui s'est déroulé le mardi 25 mai 2021 devant le tribunal de Bayonne pourrait démontrer que les activités délictueuses ne font pas totalement partie du passé de l'ancien chauffeur et homme à tout faire de Francis Mariani...
 

Des faits qui datent de 2017

Claude Chossat est un habitué des tribunaux, depuis des années. Dernière condamnation en date, le 11 mai dernier à Marseille. Mais à Bayonne, ce sont des faits postérieurs à sa "repentance" qui lui sont reprochés par la justice, ainsi que le révèle le quotidien Sud Ouest. Au Pays basque, où il vit désormais avec les siens, Claude Chossat est accusé d'abus de confiance, de faux et usage de faux, escroquerie, dénonciation mensongère et détention d'arme non déclarée. 

C'est un restaurateur Basque qui aurait été la victime du "repenti". Un restaurateur dont Claude Chossat fait la connaissance en 2016, alors qu'il s'apprête à lui louer une villa à Anglet, une ville côtière près de Biarritz.

Selon Sud-Ouest, qui a assisté au procès, une relation amicale se noue. Les deux hommes se fréquentent régulièrement, et passent même leurs vacances ensemble, en Corse. Très vite, moins d'un an après leur rencontre, Claude Chossat propose au Basque un investissement qu'il promet sûr, et qui rapporterait une plus-value de près de 50 %. Il en coûtera 50 000 euros au restaurateur, pour acheter des engins de chantier en leasing. Leur revente lui rapportera la modique somme de 24 500 euros. 

La victime ne résiste pas à une telle proposition. Mais les 50 000 euros, aussitôt reçus par Claude Chossat, sont mis à profit pour financer son train de vie et celui de ses proches. Devant la cour, maître Floriane Herran, avocate du restaurateur, balaie l'idée d'une amitié entre les deux hommes, et parle "d'une toile patiemment tissée", rapporte Sud-Ouest. 

3 ans de prison requis

Ces 50 000 euros détournés, ce n'est pas la seule chose que reproche la procureure, Amélie Djaoudo, à Claude Chossat. Toujours pour assurer son train de vie, l'ancien truand insulaire aurait déclaré le vol d'une pelleteuse qui n'existait pas, et aurait produit de faux chèques pour près de 190 000 euros...

Le "repenti", qui dit craindre pour sa vie, ne s'est pas présenté au procès. Mais il avait reconnu, durant sa garde à vue, l'ensemble des faits qui lui sont reprochés. 

Le parquet a requis 3 ans de prison, dont un avec sursis. Quant au restaurateur Basque, il a demandé le remboursement des 50 000 euros qu'il avait investis, plus 6 000 euros pour préjudice moral. 

La décision sera connue le 15 juin prochain. 

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