Mardi 14 mai, les examens de personnalité des accusés se sont poursuivis devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône où se déroule, depuis une semaine, le procès du double assassinat de Bastia-Poretta. Jugées pour "associations de malfaiteurs", les compagnes - au moment des faits - des frères Guazzelli ont été appelées à la barre lors d'une audience qui a été écourtée, en raison de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure.
Depuis le 6 mai, date de l'ouverture du procès du double assassinat de Bastia-Poretta, la cour d'assises des Bouches-du-Rhône se penche sur la personnalité des 14 accusés, dont neuf comparaissent détenus, derrière la vitre du box. L'examen des faits - qui remontent au 5 décembre 2017, date à laquelle "Tony" Quilichini et Jean-Luc Codaccioni avaient été tués par balles sur le parvis de l’aérogare de Poretta - sera abordé dans les prochains jours.
Après Christophe Andreani lundi en fin de journée, c'est notamment Gaëlle Sker et Chloé Castellana qui ont été appelées à la barre mardi 14 mai. La première précitée est la compagne de Richard Guazzelli, la seconde l'ex-compagne de Christophe Guazzelli et la mère de son enfant. Les deux frères sont jugés pour "assassinats en bande organisée".
Respectivement âgées de 37 et 35 ans, les deux femmes sont quant à elles renvoyées pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime".
Toutes deux comparaissent libres.
La veille, Christophe Andreani, l'ami des frères Guazzelli, accusé comme eux "d'assassinats en bande organisée", avait été amené à s'exprimer face à la cour. L'homme de 36 ans a notamment affirmé que "ceux qui étaient assis dans ce box n'avaient hérité que du malheur".
Le compte rendu d'audience de Marie-Françoise Stefani et Jennifer Cappai-Squarcini :
À la suite de l'audition des deux femmes, l'audience a été suspendue vers 16h30.
En effet, le dernier examen de personnalité prévu lors de cette journée n'a pu avoir lieu. La raison ? Un mouvement de protestation des agents pénitentiaires, notamment ceux chargés d'escorter les accusés lors de leur transfert entre la prison et le palais Monclar, où se tient le procès.
Ce droit de retrait des personnels fait suite à l'attaque, le matin même, au péage d'Incarville (Eure), d'un fourgon de l'administration pénitentiaire dans lequel se trouvait un détenu qui s'est évadé. Deux agents ont été tués, trois autres grièvement blessés.
Par conséquent, les syndicats appellent à une journée de blocage des établissements pénitentiaires du pays ce mercredi. Si le président de la cour d'assises a indiqué que l'audience reprendrait ce matin à 9 heures, ce mouvement pourrait néanmoins quelque peu perturber et peut-être modifier le calendrier des débats.
Pour rappel, le procès du double assassinat de Bastia-Poretta est censé durer jusqu'au début du mois de juillet.