Pour la première fois depuis 2014, les nationalistes perdent du terrain avec la defaite de Jean-Felix Acquaviva. Dès le 1er tour, face a la montée du Rassemblement National, plusieurs partis avaient demandé un aggiornamento. Une mise à jour politique également évoquée par le président de l'exécutif.
Bousculés par la percée du vote RN au premier tour, affaiblis par la défaite de Jean-Félix Acquaviva au second, les nationalistes ont un mot pour faire face à cette situation nouvelle : l'aggiornamento.
Une mise à jour d’abord politique.
L’union affichée de Femu a Corsica au Partitu di a Nazione Corsa en passant par Cori in Fronti entre les deux tours aura permis de sauver les sièges de Michel Castellani et de Paul-André Colombani. Pas celui de Jean-Félix Acquaviva.
Dès l’annonce de la défaite, des nationalistes étant hors de la majorité territoriale ont notamment appelé à un changement de gouvernance et à une convergence.
Les explications de Paul Salort :
Du côté de Femu, le parti de la majorité territoriale se dit conscient de la nécessité de s’ouvrir.
Quelle forme prendra cette ouverture ? Elle pourrait se matérialiser à l’Assemblée de Corse.
L’élargissement du conseil exécutif au PNC et à Cori in Fronti pourrait être une hypothèse... combinée à un aggiornamento du corpus idéologique des nationalistes.
Inscrit dans une franche opposition à la majorité territoriale depuis 2021, le PNC acceptera-t-il de rejoindre le gouvernement de la Corse ? Rien n’est moins sûr, tant les critiques sur un bilan jugé famélique sont fortes.
Coup de semonce
Les indépendantistes de Nazioni n’ont quant à eux pas participé aux Législatives. Et n’ont pas appelé à voter nationaliste au second tour face au RN et à la droite.
Leur urgence concerne la question du corps électoral.
Reste à savoir si les nationalistes parviendront à mettre de côté leurs divergences et à converger. Se mettront-ils d’accord sur une évolution de leur corpus idéologique ?
Les mois à venir le diront.
Alors que les prochaines échéances électorales se profilent déjà à l’horizon, ils doivent en tout cas tirer les enseignements du coup de semonce des législatives.