Semi-liberté pour Alain Ferrandi : “C’est un fait humain et politique important que nous saluons”

Le tribunal d’application des peines antiterroriste a accédé à la demande de liberté conditionnelle d’Alain Ferrandi. Un aménagement que le détenu s’était vu refuser à deux reprises.

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La troisième demande de liberté conditionnelle déposée par Alain Ferrandi a été acceptée. Ce jeudi 23 février, le tribunal d’application des peines antiterroriste a accédé à la demande du détenu, condamné en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Eriganc en 1998 à Ajaccio. Le parquet national antiterroriste dispose de 24 heures pour faire appel.

Conditionnable depuis le 25 mai 2017, Alain Ferrandi s'est vu refuser la semi-liberté à deux reprises : en janvier 2020 puis en mai 2022. Son projet prévoit un travail en journée dans une exploitation agricole et un retour le soir au centre pénitentiaire de Borgo, là où il est incarcéré depuis le 11 avril 2022 avec Pierre Alessandri, autre membre du commando Erignac.

Depuis l’annonce de cette décision, les réactions politiques se multiplient en Corse. Unaniment, elles saluent “l’application du droit”.

Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse

C’est une décision qui était attendue et espérée. Il faut rappeler avec force que c’est une décision qui est conforme au droit. Elle est également conforme à la volonté, quasi-unanime, des élus de la Corse qui l’ont exprimée publiquement et des Corses en général.

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Semi-liberté accordée à Alain Ferrandi : la réaction de Gilles Simeoni ©Marc-Antoine Renucci ; Jennifer Cappaï

Cette décision est cohérente avec le discours de Gérald Darmanin, au nom de l’État, lors de la commémoration du 6 février dernier. Vu le contexte, vu les éléments de droit de l’affaire, vu les situations identiques entre Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, il faut qu’il n’y ait pas d’appel suspensif du parquet et que cette décision devienne définitive.

Derrière, il y aura la question de la justice et de la vérité pour Yvan Colonna, mais également la question globale des prisonniers politiques. Mais c’est un pas important qui est fait aujourd’hui.

Jean-Félix Acquaviva, député de la 2e circonscription de Haute-Corse

"Le droit avec principe de neutralité s'est appliqué. C'est une bonne chose. Le dialogue dont les Corses attendent tant en termes de respect de ce qu'ils sont, au niveau culturel, économique, social, institutionnel, doit maintenant concrétiser un projet conforme à leurs droits."

Jean-Christophe Angelini, président du groupe Avanzemu à l’Assemblée de Corse

Era ora. On est heureux et fiers que le droit soit enfin appliqué des années après la date à laquelle il aurait pu commencer à entrer en voie d’exécution. Il y a aujourd’hui un régime de semi-liberté. On est encore dans l’attente dans un appel éventuel, même si la raison commanderait qu’il n’en soit rien. Mais à ce stade, je n’ai pas d’autre commentaire que celui qui consiste à dire que le droit s’applique, il était temps. Un homme sort de prison pour rejoindre les siens. C’est quand même un fait humain et politique important que nous voulons saluer.

Le 31 janvier dernier, Pierre Alessandri, également condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac, s’est également vu accorder un projet de semi-liberté. Il est sorti de prison sans escorte policière, pour la première fois en 24 ans, le 14 février dernier.

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