La semi-liberté de Pierre Alessandri a officiellement pris effet lundi. Ce mardi 14 février, tôt dans la matinée, le détenu insulaire de 64 ans a quitté pour la première fois la prison de Borgo. Chaque soir, il retournera ensuite dormir dans sa cellule.
Ce mardi 14 février, Pierre Alessandri est sorti de prison sans escorte policière pour la première fois en 24 ans.
Tôt ce matin, devant le centre pénitentiaire de Borgo, le détenu âgé de 64 ans a été accueilli par des proches.
Le régime de semi-liberté que lui a accordé la cour d'appel de Paris le 31 janvier dernier a pris effet hier, lundi 13 février.
Ce mardi, il se rendra pour la première fois sur son lieu de travail.
Incarcéré depuis 1999
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac en 2003, Pierre Alessandri est incarcéré depuis son arrestation en mai 1999.
Accessible à un aménagement de peine depuis 2017, il avait vu ses demandes successives de semi-liberté systématiquement refusées en appel, jusqu'à la décision favorable obtenue le mois dernier.
Pendant un an, Pierre Alessandri ira travailler chaque jour à Ponte Novu en tant qu'employé administratif de l'entreprise agricole A Smachjera et rentrera chaque soir dormir en cellule à la prison de Borgo.
Dans le cadre de ce régime, il est soumis à plusieurs interdictions : il n'a notamment pas le droit de rentrer en contact avec les autres membres du commando Erignac, de se rendre à Ajaccio et à Pietrosella, de participer à des rassemblements et de s'exprimer dans les médias.
Dix ans de conditionnelle
Une fois par mois, il pourrait bénéficier d'une permission pour retourner dans son village de Cargèse.
En cas de bonne conduite pendant cette année de semi-liberté, Pierre Alessandri pourra ensuite accéder à un régime de libération conditionnelle valable pour une durée de dix ans.
Il est l'un des deux derniers membres du commando Erignac toujours incarcéré.
Également détenu au centre pénitentiaire de Borgo, Alain Ferrandi attend une réponse du tribunal d'application des peines quant à son projet de semi-liberté.
La décision sera rendue le 23 février.