Territoriales en Corse : les FLNC Union des combattants et du 22 octobre s'invitent dans le débat

Dans un communiqué laconique remis à nos confrères de Corse-Matin, les deux structures clandestines, en sommeil depuis plusieurs années, s'inquiètent de la situation actuelle en Corse, et indiquent qu'elles prendront la parole après les élections.

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Le tract est barré des quatre lettres F.L.N.C. Sans plus de détails. Le communiqué, quelques lignes à peine, précise qu'il est signé de "deux organisations, pour l'occasion réunies"

"Apparitions clandestines sans lendemain"

Deux organisations qui seraient le F.L.N.C Union des combattants et le F.L.N.C du 22 octobre, comme le confirme le contenu du message adressé à la presse.

Le communiqué authentifié par Corse-Matin dénonce en effet "la multiplicité préoccupante des apparitions clandestines sans lendemain". On comprend qu'il s'agit de celles des groupes qui ont fait leur apparition ces derniers mois. 

La dernière en date, celle du F.L.N.C Maghju 21, il y a un mois, le 5 mai 2021, qui se disait pourtant composée de "patriotes issus de toutes les autres structures" clandestines en sommeil. 

Le communiqué de ce 2 juin dénonce également "la volonté de l'ensemble des organisations publiques de noyer la Lutte de Libération Nationale dans une vision exclusivement électoraliste"

Une attaque destinée, on l'imagine, aux listes issues de la famille nationaliste divisée qui se sont créées à l'occasion des élections territoriales des 20 et 27 juin prochains.

"Une vision exclusivement électoraliste"

Deux d'entre elles, celle de Gilles Simeoni et celle de Jean-Christophe Angelini, prônent l'ouverture et la voie exclusivement démocratique.

Les deux autres, celle de Jean-Guy Talamoni (qui a renouvelé sa solidarité avec la décision de dépôt des armes du F.L.N.C Union des combattants) et celle de Paul-Félix Benedetti (solidaire de la clandestinité), sont restées sur les fondamentaux indépendantistes, sans volonté de se rapprocher avec des courants exterieurs à la famille nationaliste.

Enfin, les auteurs du communiqué précisent en conclusion que c'est surtout "la situation éminemment préoccupante de notre peuple" qui les a conduit à prendre la parole sans plus de précisions. 

Ils promettent que dans les semaines qui suivront le scrutin, ils feront connaître "leur analyse politique". 

Cette nouvelle communication, atypique par sa forme et sa double signature, les slogans A raghjone hè a nostra forza et A populu fattu bisognu à marchjà, regroupant les deux principales organisations connues à ce jour, sonne comme un avertissement encore difficile à analyser. 

L'issue du scrutin, et la situation jugée "éminemment préoccupante" conduiront-t-elles ces organisations à revenir sur leur "démilitarisation progressive" annoncée, pour l'une en 2014, pour l'autre en 2016 ? C'est une question centrale qui reste pour l'heure sans réponse. 

Elle viendra sans nul doute alimenter la campagne électorale quelques jours du scrutin. 

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