Le tribunal correctionnel d'Ajaccio a condamné, ce vendredi 17 décembre, 11 personnes à des peines allant de 12 mois avec sursis à 12 ans de prison ferme dans une affaire de trafic de stupéfiants entre l'Europe et la Corse.
Ils étaient 11 à comparaître devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio pour un trafic de stupéfiants entre l'Europe et la Corse. Ce vendredi 17 décembre, ces prévenus ont été condamnés à des peines allant de 12 mois de prison avec sursis et 12 ans de prison ferme.
Ainsi, Louis Carboni, considéré par le procureur comme étant la tête de cette "équipe", est condamné à la peine la plus lourde, 12 ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Une peine assortie d'une amende de 80.000 euros et la confiscation des sommes saisies. Mickaël Carboni, décrit par le ministère public, comme le "directeur général", est condamné à 6 ans et 6 mois d'emprisonnement avec mandat d'arrêt, il n'était pas présent à l'audience, et 50.000 euros d'amende. Mickaël Sanna, "un exécutant" pour le procureur, est lui condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt au 5 janvier, 5.000 euros d'amende.
Les huit autres prévenus ont écopé de 6 ans et 6 mois de prison avec mandat d'arrêt pour Ange-Marie Gaffory, absent lors de l'audience. Une peine assortie de 50.000 euros d'amende et de la confiscation de scellés. Sébastien Caussin est condamné à 5 ans de prison avec mandat d'arrêt et à l'interdiction de porter une arme durant 5 ans. Fabrice Leca est condamné à 5 ans de prison avec mandat d'arrêt et 10.000 euros d'amende, Claude Fruchard à 4 ans de prison avec mandat d'arrêt et 15.000 euros d'amende, Jean-Marc Nicodemi est condamné à 2 ans et 6 mois de prison, avec mandat de dépôt le 6 janvier à Marseille, et à la révocation du sursis d'un an, Michèle Vaudois écope de 12 mois de prison avec sursis et Lisa Pradier-Bernard de 500 euros d'amende.
Tous ont dix pour faire appel de leur condamnation.
La barre frappée d'interdit
Dans cette affaire, qui devait être initialement jugée le 26 octobre dernier, les cas de Louis Carboni, Mickaël Carboni et Mickaël Sanna ont été disjoints des huit autres. C'est-à-dire que la date de leur procès a été reportée à des dates ultérieures.
Décision inacceptable pour l'ensemble des avocats de la défense présents, qui, après un vif débat avec le parquet, ont choisi de quitter l'audience. Une situation telle que la bâtonnière du barreau d'Ajaccio, Maître Julia Tiberi, a frappé la barre d'interdit. Un fait rare, prononcé seulement quatre fois en 20 ans dans la juridiction, par lequel plus aucun avocat du barreau ajaccien ne peut plaider au tribunal de la juridiction.
Ainsi, les huit prévenus restants, comparaissant le 26 octobre, ont été jugés sans avocat.