Zone rouge en Corse : tolérance zéro et fermeture des bars à minuit

Imposer plus de rigueur comportementale pour que la période de transition que représente la rentrée se passe le mieux possible. C'est le sens du classement en zone rouge de la Corse, selon Pascal Lelarge, le préfet de région. Peu de choses changeront, hormis pour les bars insulaires... 

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"On sort de la période des vacances, et les semaines de la rentrée amènent un autre mode de fonctionnement social. On reste prudents, mais il n'est pas question d'être alarmistes ou défaitistes", explique Pascal Lelarge, masque sur le visage, devant la presse réunie au palais Lantivy.

Les préfets, quand une région passe en zone rouge, ont un arsenal de mesures bien plus large à leur disposition. Mais pour Pascal Lelarge, pas question de les faire toutes appliquer.
"L'île a toutes les chances de réussir cette transition. Mais on ne le fera pas à coups de règlements. C'est essentiellement une question de prise de conscience et d'éducation". 

Deux nouveautés au programme :

  • La tolérance zéro : "là où le masque est obligatoire, il faut le porter. Et désormais, je demande aux forces de l'ordre de sanctionner. On n'est plus dans la pédagogie, désormais. La pédagogie, ce n'est pas aux autorités, mais aux familles, aux proches, de la faire".  
  • Les bars et les restaurants : "J'ai décidé de ne pas prendre de mesures concernant la restauration. Dans un restaurant, on est assis, à table. Ce n'est pas la foire. Mais désormais, les bars devront fermer à partir de minuit. La vente d'alcool à emporter, tout comme le transport et la consommation d'alcool sur la voie publique sont également interdits, à partir de 23 heures." 
"Soit l'on accepte les contraintes du moment, et tout se passe bien, soit, si ça ne marche pas, ce sera bien plus difficile après", conclut le préfet. Le message est clair : mieux vaut mettre le masque dans la rue de mauvaise grâce que de devoir subir des mesures plus pénibles encore, confinement ou interdiction de circulation...

Circulation active du virus

La directrice de l'Agence Régionale de Santé, Marie-Hélène Lecenne, elle aussi masquée, prend la parole pour expliquer les raisons de ce passage en zone rouge. Et répondre à celles et ceux, nombreux, qui doutent de plus en plus de la virulence de la Covid-19.

"Nous sommes désormais dans une situation de circulation active du virus. Le taux d'incidence atteint 67,6 cas sur 100.000 habitants en Corse. [60,7 en Haute-Corse, 77,4 en Corse-du-Sud - NDLR] La hausse des cas quotidiens est certes liée à une politique de tests très soutenue, de l'ordre de 1.500 tests par jour. Mais il est indéniable que le nombre de cas positifs augmente plus rapidement que le nombre de tests. Lors de la semaine qui s'achève, le nombre de tests a augmenté de 12,9 %. Le nombre de cas positif, lui, a grossi de 32 %".

La directrice de l'ARS souligne également que la Corse, depuis le début de l'épidémie, a dû faire face à 338 hospitalisations et à 74 décès.
Aujourd'hui, on compte 10 patients hospitalisés à Bastia, dont deux personnes âgées en réanimation, et plus de patients à l'hôpital d'Ajaccio.
Et le passage en zone rouge a aussi pour but d'éviter que cela change, et que les services de santé soient de nouveau submergés. 
"Cette maladie peut paraître très loin d'eux pour certains publics. Parce qu'ils sont asymptomatiques, ou qu'ils ne marquent pas de symptômes. Mais pour une partie de la population, cette maladie est très lourde de conséquences", explique Marie-Hélène Lecenne, qui rappelle que 4 personnes, contaminées durant le confinement, sont aujourd'hui toujours hospitalisées à Ajaccio, dans le service SSR, des hospitalisations anciennes, en raison de lourdes conséquences de la maladie...

Intégralité de la conférence de presse :

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