18 ans après la mort de l'adolescente près de Madrid, l'homme a été remis ce matin aux autorités espagnoles. Il avait été interpellé la semaine dernière à Besançon,
Cet habitant de Pierrefontaine-les-Varans est en route vers une prison espagnole. Il sera jugé prochainement dans le pays pour le meurtre de la jeune Eva.
Né au Maroc, ce soudeur de profession, marié et père de deux enfants et domicilié, a été identifié après 18 ans d'enquête grâce à son ADN.
L'homme de de 52 ans, est soupçonné d'avoir violé puis tué l'adolescente de 16 ans en avril 1997 dans une commune près de Madrid.
Il a été arrêté jeudi dernier près de Besançon en présence d'enquêteurs de la Guardia civil.
Le cadavre de la jeune fille, Eva Blanco Puig, avait été découvert dans un fossé bordant une route sur la commune d'Algete près de Madrid. La jeune fille avait été violée et poignardée à de multiples reprises.
Le drame avait bouleversé l'Espagne.
Le suspect souhaite purger sa peine en France
Aux magistrats français, ce petit homme aux cheveux grisonnants sur un crâne dégarni a expliqué que toute sa famille était en France et qu'il ne connaissait plus personne en Espagne.
Lors de l'audience de mercredi, l'homme avait quelque peu surpris les magistrats français en leur faisant part de sa volonté de purger sa peine en France "après le jugement en Espagne", anticipant ainsi l'issue de son procès avant même que la justice ne se penche sur le fond du dossier. Ce à quoi le président de la Cour avait répondu que c'était "possible".
Au lendemain de son arrestation - effectuée en vertu d'un mandat d'arrêt européen- le ministre espagnol de l'Intérieur Jorge Fernandez Diaz avait rappelé que, sans avancée nouvelle dans l'enquête, le meurtre d'Eva Blanco aurait été prescrit dans deux ans.