"On n'est plus dans une époque où on nationalise la sidérurgie" a indiqué le ministre du Travail, invité ce vendredi sur LCI. Il désavoue à demi-mot Arnaud Montebourg, qui évoquait la veille cette possibilité.
Certains pourraient parler d'un énième "couac" gouvernemental, mais en cette période de troubles à l'UMP, les déclarations contradictoires de Michel Sapin et Arnaud Montebourg passeraient presque inaperçues. Le ministre du Travail a pourtant déclaré sur LCI vendredi matin que nous ne sommes "plus dans une époque où on nationalise la sidérurgie".
Une réponse claire aux propos de son collègue du Redressement productif, Arnaud Montebourg. La veille, il soutenait qu'un contrôle public du site ArcelorMittal de Florange "même temporaire" devait bénéficier "d'une étude sérieuse par le gouvernement".
Rabibochés
Pour clore ce différent, les deux ministres se sont fendus d'un communiqué commun de quelques lignes. Ils réfutent la possibilité d'une nationalisation du secteur sidérurgique français, et appellent le groupe ArcelorMittal à "prendre ses responsabilités".En ligne de mire, c'est la date limite pour le dépôt des candidatures à la reprise des hauts fourneaux de Florange qui se précise. Celle-ci est fixée au 1 décembre, soit 60 jours après l'annonce de fermeture définitive de la filière liquide prononcée par ArcelorMittal.
Le gouvernement entend mettre la pression sur le groupe, afin que celui-ci accepte d'élargir son offre de cession. Les repreneurs potentiels -ils seraient déjà deux selon Arnaud Montebourg- souhaiteraient en effet investir dans un périmètre plus large, qui inclurait les installations de traitement et de finition de l'acier. Un champ d'activité qu'Arcelor entend de son côté bien conserver.