Crise à l'UMP : 7 députés UMP alsaciens sur 12 rejoignent le groupe dissident "Rassemblement-UMP" créé par François Fillon

Arlette Grosskost, Jean-Louis Christ, Patrick Hetzel, Frédéric Reiss, Sophie Rohfritsch, Michel Sordi et Claude Sturni ont  rejoint ce matin le groupe "Rassemblement-UMP".

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Arlette Grosskost, Michel Sordi et Jean-Louis Christ, députés du Haut-Rhin, Patrick Hetzel, Sophie Rohfritsch, Frédéric Reiss, Claude Sturni, députés du Bas-Rhin, se sont engagés à faire partie du nouveau groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, appelé "Rassemblement-UMP".
"Il n'est pas question de quitter l'UMP" dit Arlette Grosskost, expliquant qu'il s'agit "de sortir par le haut" de la crise qui secoue le parti. "C'est une question de valeurs, d'éthique, de montrer l'exemple en démocratie : il y a eu trop de manoeuvres" ajoute la députée de Mulhouse.

Jean-Luc Reitzer ne rejoindra pas le nouveau groupe. Le député d'Altkirch, actuellement en déplacement pour une mission au Sri-Lanka ("où on ne me parle que de ça à 10 000 km de Paris") ne souhaite pas "les divisions et l'entêtement". Jean-Luc Reitzer n'avait pas pris partie pour François Fillon ou Jean-François Copé durant la campagne, à l'instar d'Antoine Herth, député du Bas-Rhin qui annonce rester au sein du groupe UMP.


Communiqué



UN COMMUNIQUE COMMUN

Les parlementaires alsaciens qui ont rejoint François Fillon (à l'exception de Claude Sturni, député de Haguenau, apparenté UMP et non adhérent) ont publié un communiqué commun dans l'après-midi.

En résumé, sur les 12 députés alsaciens UMP, 7 ont rejoint le groupe Fillon. 5 restent dans le groupe UMP, à savoir dans le Haut-Rhin  Eric Straumann, Jean-Luc Reitzer; dans le Bas-Rhin, André Schneider, Laurent Furst, Antoine Herth.


Ce nouveau groupe sera "dissous dès qu'un nouveau vote aura lieu", a dit le député de Paris, alors que l'ex-ministre François Baroin a indiqué que les poursuites judiciaires préparées contre l'élection de Jean-François Copé à la tête de l'UMP en cas de nouveau scrutin seraient abandonnées.
M. Baroin a expliqué que ce nouveau vote devra se dérouler "dans 3 mois sous contrôle d'une commission indépendante".
François Fillon a fait valoir devant ses partisans que dans cette élection à la présidence de l'UMP "l'intolérable a trop longtemps duré".
"Il est temps que cela cesse", a dit l'ex-Premier ministre dont les propos étaient rapportés par des participants à la réunion.

"UNE MAIN TENDUE" DIT PATRICK HETZEL

Dans l'après-midi, Jean-François Copé a reçu son adversaire François Fillon mardi dans son bureau de l'Assemblée nationale et lui a proposé l'organisation d'un référendum auprès des militants pour savoir s'ils souhaitaient de nouvelles élections, a-t-on appris dans son entourage.
François Fillon est "favorable" à l'organisation d'un référendum interne à l'UMP pour demander aux militants s'ils veulent un nouveau vote pour élire leur président, a affirmé l'entourage de l'ancien Premier ministre mardi à l'AFP. M. Fillon demande toutefois "deux conditions" à Jean-François Copé, qui a proposé ce référendum: "que ce ne soit pas une manoeuvre dilatoire" et que "les conditions d'objectivité" soient réunies.
L'Alsacien Patrick Hetzel, qui a participé aux réunions à rebondissements toute la journée à Paris, voit "une main tendue" par Jean-François Copé. Le député du Bas-Rhin ne cache pas son soulagement de constater ce "signe positif".

68 DEPUTES FILLONISTES

Le député de Paris s'apprête à envoyer une lettre au président proclamé de l'UMP pour lui faire part de ses conditions.
M. Copé avait, quelques minutes auparavant, proposé la tenue de ce référendum, dans une courte allocution au siège du parti.
"Il est important que ce référendum puisse avoir lieu dans des délais rapides qui soient compatibles avec les contraintes d'organisation, soit au mois de décembre, soit au mois de janvier", avait déclaré M. Copé.
Si "les militants décidaient de relancer le processus électoral, j'indique que quelles que soient les conditions de ce scrutin, je resterai président de l'UMP
jusqu'au jour du vote éventuel, naturellement", avait souligné le député-maire de Meaux.
Cette condition pourrait poser problème, car les fillonistes ont dénoncé tout au long de la précédente campagne interne la double casquette de M. Copé, à la fois candidat à la présidence de l'UMP et secrétaire général du parti.
M. Copé avait demandé à M. Fillon de ne pas constituer un groupe dissident UMP à l'Assemblée mais ce dernier est passé outre. Des députés fillonistes ont annoncé mardi en fin d'après-midi -et après les prises de parole des deux ténors- la création de ce groupe, qui compterait 68 députés. M. Fillon en est d'ailleurs le président. "Rien n'est irréversible. Les choses bougent très vite", a cependant déclaré le député filloniste Jérôme Chartier.





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