Un syndicat de groupements de pharmaciens et la société Univers Pharmacie ont assigné le groupe devant le tribunal de grande instance de Colmar, pour demander le retrait de publicités jugées "irresponsables" dans le domaine des médicaments
Un syndicat de groupements de pharmaciens et la société Univers Pharmacie ont une nouvelle fois assigné le groupe Leclerc devant le tribunal de grande instance de Colmar, pour demander le retrait de publicités jugées "irresponsables" dans le domaine des médicaments, ont-ils annoncé mercredi. Une ordonnance du TGI de Colmar a autorisé une assignation en urgence sur le fond le 13 décembre, ont informé l'Union des Groupements de Pharmaciens d'Officine (UDGPO), qui représente plus de 3.000 pharmaciens, et Univers Pharmacie, un groupement d'officines basé à Colmar.
Les requérants reprochent à Leclerc une "campagne trompeuse pour le consommateur et dangereuse en termes de santé publique", diffusée notamment sur son site internet (www.quiestlemoinscher.com). Leclerc y appelle notamment à "alléger le budget santé des Français" grâce à "l'instauration d'une vraie concurrence sur les médicaments non remboursés pour favoriser une baisse des prix significative". Le groupe y milite pour être autorisé à vendre ces médicaments dans ses parapharmacies.
"Il y a des allégations fausses et irresponsables dans cette campagne, comme l'idée que l'on peut utiliser des médicaments non remboursés pour les jambes lourdes", a dit à le président d'Univers Pharmacie Daniel Buchinger. Sa société et l'UDGPO, qui demandent le retrait des publicités ainsi que 250.000
euros chacune en réparation de leur préjudice, n'en sont pas à leur première action en justice contre Leclerc. La cour d'appel de Colmar a confirmé en juin la condamnation du groupe de distribution à leur verser 260.000 euros de dommages et intérêts, pour une publicité comparative sur des produits de parapharmacie jugée "trompeuse".