Le maire de Chaumont, Luc Chatel, proche de Jean-François Copé, s'est tout d'abord déclaré, dans les colonnes du JDD, en faveur d'un nouveau vote des militants pour désigner le président de l'UMP.
Il a ensuite estimé sur les ondes du Forum Radio J que l'UMP devait "tout faire" pour empêcher la constitution d'un groupe filloniste dissident, mardi à l'Assemblée nationale, qui concrétiserait la cassure au sein du parti.
L'ex-ministre de l'Education nationale s'est prononcé pour la constitution rapide d'un groupe de travail, rassemblant notamment des partisans de Jean-François Copé et de François Fillon, pour réfléchir à l'organisation d'un nouveau vote et à une réforme des statuts du parti.
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Une "confiance réciproque totale" avec J-F. Copé
"Je pense que ce n'est pas l'affaire de 15 jours", a-t-il déclaré, se refusant à plus de précision sur les délais dans lesquels pourrait être organisée une nouvelle consultation, réclamée par le camp Fillon.Luc Chatel a souligné la "confiance réciproque totale" qui le lie à Jean-François Copé. "Ce que je souhaite, et il est sur cette ligne, c'est qu'on sorte de cette situation" de crise.
Interrogé sur la volonté de M. Copé de parvenir à une issue, il a rappelé que le président proclamé de l'UMP devait s'exprimer dimanche soir à Nancy. "Il s'exprimera ce soir, mais nous sommes certains à penser, dans son équipe, autour de lui, nous le lui avons dit, que nous pensons que c'est important. Il est le président de l'UMP, c'est important de rassembler notre famille", a-t-il dit.
La menace du Front national
"Jean-François Copé a été élu, confirmé par les statuts internes de notre parti. S'il propose qu'il y ait une consultation nouvelle des militants, il semble légitime qu'il reste aux responsabilités dans la période de transition", dans le cadre "d'une équipe élargie avec toutes les sensibilités", a-t-il fait valoir.Interrogé sur les conséquences de la crise pour l'image de l'UMP, Luc Chatel a affirmé qu'il n'aimerait "pas être candidat aux élections législatives" partielles pour son parti la semaine prochaine, en raison de l'exaspération des électeurs.
La situation à l'UMP est selon lui "pire" que ce que la droite a pu connaître par le passé, "dans la mesure où nous avons une menace clairement identifiée qui est que le Front national peut être au deuxième tour si nous nous divisons".