L'intersyndicale ArcelorMittal Florange n'a pas obtenu de nouvelles négociations. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault ne souhaite pas revenir sur le contenu de l'accord signé avec le groupe sidérurgiste sur l'avenir du site mosellan.
Les représentants de l'intersyndicale, reçus à 17h30 le mercredi 5 décembre par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, sont ressortis amers de l'entrevue qui a eu lieu à Matignon.
Les sidérurgistes exigeaient des garanties sur la préservation de l'activité de la phase liquide du site de Florange, mais n'ont rien n'obtenu.
Pour Édouard Martin, de la CFDT, c'est "un sentiment de trahison".
Pour FO, "Jean-Marc Ayrault portera la responsabilité de la fin de la sidérurgie lorraine."
Ayrault se justifie sur France 2
A l'issue de l'entretien, le Premier Ministre s'est exprimé en direct dans le journal de 20h de France 2 : l'essentiel était d'éviter le plan social. "C'était une bataille difficile mais il fallait la mener" a-t-il déclaré.Selon Jean-Marc Ayrault, une reprise du site aurait été trop hasardeuse et trop coûteuse.
Un comité de suivi sera mis en place pour s'assurer que Mittal tienne les engagements prévus dans l'accord signé avec le gouvernement français.
François Marzorati, sous-préfet de Thionville, est chargé de mettre en place un comité de suivi avec les organisations syndicales, les élus régionaux, le groupe Mittal, et l'ensemble des entreprises de sous-traitance.
Les syndicalistes ont précisé qu'ils restaient mobilisés.